La Pologne prête à abattre les missiles russes au-dessus l’Ukraine, annonce le ministre des Affaires étrangères

La Pologne prête à abattre les missiles russes au-dessus l’Ukraine, annonce le ministre des Affaires étrangères

Selon les déclarations du ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, lundi 2 septembre, Varsovie doit abattre les missiles russes au-dessus de l’Ukraine avant qu’ils ne pénètrent dans son espace aérien. Une mesure déjà exclue par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

La protection de l’espace aérien national est primordiale, et ce malgré l’opposition de l’OTAN, a affirmé Radosław Sikorski, le ministre polonais des Affaires étrangères, au Financial Times lundi 2 septembre. Selon lui, il est nécessaire d’abattre des objets volant vers la Pologne qui n’ont pas encore atteint le ciel polonais.

« L’appartenance à l’OTAN ne supplante pas la responsabilité de chaque pays en matière de protection de son propre espace aérien — c’est notre devoir constitutionnel », a ajouté le ministre polonais des Affaires étrangères.

D’après Radosław Sikorski, il est avant tout question de légitime défense dans la mesure où ces missiles russes, une fois qu’ils pénètrent dans l’espace aérien national, peuvent causer des blessures à quelqu’un en raison des débris.

En juillet, la Pologne a signé un accord avec Kiev qui lui permet d’abattre des missiles au-dessus de l’Ukraine. Néanmoins, le gouvernement polonais a affirmé que Varsovie ne s’engagerait pas à défendre le ciel ukrainien sans consulter les autres États membres de l’OTAN.

En juillet, la Pologne a signé un accord avec Kiev qui lui permet d’abattre des missiles au-dessus de l’Ukraine. Néanmoins, le gouvernement polonais a affirmé que Varsovie ne s’engagerait pas à défendre le ciel ukrainien sans consulter les autres États membres de l’OTAN.

L’accord potentiel pour une telle activité a toutefois été bloqué par le secrétaire général sortant de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a exclu toute implication directe de l’Alliance de l’Atlantique Nord dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie.

« La politique de l’OTAN reste inchangée : nous ne participerons pas à ce conflit », a déclaré le Norvégien à la chaîne ukrainienne Edyni Novyny, ajoutant que l’alliance « ne sera pas directement impliquée » dans la destruction des avions russes.

L’OTAN a jusqu’à présent rejeté les appels à la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, invoquant le risque d’une confrontation directe avec la Russie. En attendant, la Pologne estime qu’assurer la sécurité de ses citoyens pourrait nécessiter de franchir certaines limites existantes dans son implication dans le conflit ukrainien.

La semaine dernière, un objet non identifié, probablement un drone militaire, a pénétré dans l’espace aérien polonais depuis l’Ukraine. Les forces armées polonaises n’ont pas pu l’abattre parce qu’elles ne pouvaient pas l’identifier.

Le porte-parole du commandement opérationnel des forces armées a expliqué que les militaires devaient vérifier un objet avant de l’abattre afin d’éviter de toucher accidentellement des objets civils, mais la réaction de l’armée polonaise a été largement critiquée pour avoir potentiellement exposé le pays à une attaque aérienne extérieure.

Près de 60 % des Polonais estiment que les objets volant dans le ciel polonais depuis l’Ukraine devraient être abattus, même s’il n’est pas tout à fait clair s’il s’agit d’objets militaires ou civils, tandis qu’environ 22 % ne sont pas d’accord, indique un sondage réalisé par SW Research pour le quotidien Rzeczpospolita.

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