Le non à l’indépendance l’a emporté de manière écrasante ce dimanche 12 décembre ! Lors du troisième et dernier référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie, le scrutin a été marqué par une abstention record après l’appel des indépendantistes à bouder le scrutin, selon les résultats partiels. Le non à l’indépendance de cet archipel français stratégique du Pacifique-Sud a été plébiscité par 96,49% des Français s’étant exprimé.
Dans une allocution télévisée, Emmanuel Macron a assuré accueillir « la réponse de la Nouvelle-Calédonie avec respect et humilité ».
« La Nouvelle-Calédonie restera donc française »
Emmanuel Macron lors de son allocution ce dimanche 12 décembre
Les indépendantistes n’ont pas participé
Les indépendantistes avaient annoncé qu’ils ne se rendraient pas aux urnes, invoquant l’impossibilité d’organiser «une campagne équitable» alors que l’archipel est touché depuis septembre par l’épidémie de Covid. À noter que contrairement à la métropole, la Nouvelle-Calédonie ne recense dernièrement que très peu de nouveaux cas de Covid-19 (en moyenne 25-30 cas par jour en décembre, contre presque 500 par jour en septembre) mais les décès d’il y a trois mois ont touché à environ 70% la communauté kanak acquise à l’indépendance, comme le précise Ouest-France. C’est à cause du deuil qui en découle que les indépendantistes ont demandé le report du scrutin. Ce mot d’ordre de non-participation du FLNKS et de tous les nationalistes semble avoir été suivi à la lettre.
Un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie
Dans ce contexte, la victoire des loyalistes était attendue et tous les états-majors sont déjà en train de réfléchir à leurs propositions pour la suite. En juin à Paris, les acteurs calédoniens avaient décidé avec l’État qu’après le 12 décembre s’ouvrirait «une période de stabilité et de convergence» avant un «référendum de projet» d’ici juin 2023, qui, en cas de oui dimanche, porterait sur la constitution d’un nouvel Etat et, en cas de non, sur un nouveau statut dans la République.