Le « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie arrive en tête avec 53% des votes exprimés.
Près de 180.598 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853 et disposant d’importantes réserves de nickel, étaient invités à répondre à la question: « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante? »
Ce dimanche 4 octobre, selon des résultats encore partiels du référendum d’autodétermination portant sur environ deux tiers des voix, les calédoniens ont décidé de rester français.
A ce stade, le vote loyaliste recueille environ 53% des voix, contre 47% pour le vote indépendantiste, selon les chiffres du ministère français des Outre-Mer. Le scrutin a été marqué par une mobilisation sans précédent, largement supérieure à celle du premier référendum il y a deux ans. A l’époque, le « non » l’avait emporté avec 56,7% des voix.
Une participation record.
A la fermeture des bureaux, le taux de participation s’établissait à 79,63%, soit 6 points de plus que lors du premier référendum, selon le Haut-commissariat. A la vue des résultats, la mobilisation fût importante dans les deux camps avec une prime à celui des indépendantistes.
Un processus entamé en 1988
Ce référendum, comme le premier, s’inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 par les accords de Matignon, signés par l’indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou et le loyaliste Jacques Lafleur, après plusieurs années de quasi guerre civile entre Kanaks, peuple premier, et Caldoches, d’origine européenne.
Ces affrontements avaient culminé avec la prise d’otages et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988 (25 morts).
Ces accords, consolidés dix ans plus tard par l’accord de Nouméa, ont institué un rééquilibrage économique et géographique en faveur des Kanaks et un partage du pouvoir politique, même si les inégalités sociales restent importantes.
Il reste la possibilité par l’Assemblée territoriale de convoquer un troisième et dernier référendum en 2022.
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