La France, à travers son agence spatiale (le Cnes) est le plus grand contributeur au budget de l’Agence spatiale européenne. Une participation financière importante qui ne l’empêche pas de nouer des partenariats avec d’autres agences spatiales comme celles des États-Unis (Nasa) et la Chine (CNSA), par exemple. Hier, lors de la visite du président de la République populaire de Chine Xi Jinping, le Cnes et la CNSA ont annoncé de nouveaux partenariats dans l’exploration robotique de la Lune et des programmes liés à l’observation de la Terre.
À l’occasion de la visite d’État en France du président de la République populaire de Chine Xi Jinping, le Cnes et la CNSA (China National Space Administration) ont annoncé plusieurs accords dans les domaines de l’exploration planétaire et de la lutte contre le changement climatique.
Dans le domaine de l’exploration robotique lunaire, les deux agences spatiales sont convenues que la Chine intégrera des expériences françaises à bord de la mission Chang’e 6, pour recueillir des échantillons lunaires en 2023-2024. Concrètement, « nous allons embarquer 15 kg d’expériences à bord de la future mission Chang’e 6 qui ira recueillir des échantillons lunaires en 2023-2024 », a précisé à l’AFP Jean-Yves Le Gall, président du Cnes. Dans le détail, le Cnes prévoit de « mettre une caméra et un analyseur de façon à faire de la chimie du minerai lunaire », a-t-il confirmé à l’AFP. Un partenariat qui laisse à penser que la France pourrait récupérer quelques grammes d’échantillons lunaires à analyser dans ses propres laboratoires !
Plusieurs kilogrammes d’échantillons lunaires rapportés sur Terre
Chang’e 6 ne sera pas la première mission de retour d’échantillons lunaires de la Chine. Auparavant, elle prévoit d’envoyer fin 2019-début 2020 la mission Chang’e 5 qui se posera sur la face visible, dans l’océan des Tempêtes. Elle collectera quelque deux kilogrammes de roches et matériaux lunaires.
À propos de la lutte contre le changement climatique, les deux agences ont renforcé leur coopération. Après le satellite d’océanographie CFOSat, lancé en octobre 2018, elles ont officialisé l’étude de leur prochaine mission conjointe d’observation de la Terre, axée sur la salinité des océans et l’humidité des sols. En parallèle, les deux nations poursuivent le déploiement du Space Climate Observatory (SCO) afin d’intégrer les données spatiales dans la lutte contre le changement climatique et ses impacts.
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