La journée internationale de la banque – Petit guide pour expatriés

La journée internationale de la banque – Petit guide pour expatriés

Ce 4 décembre est la journée internationale de la banque ! Et oui cela existe ! Pour être honnête c’est tout récent. En effet, elle a été promulguée par l’ONU (résolution 74/245) le 19 décembre 2019 ! À cette occasion, on fait le point sur l’environnement bancaire pour les non-résidents. Suivez le guide pour expatriés !

Le système international bancaire

Pour commencer, il est important de comprendre le système international bancaire, si on peut l’appeler ainsi. Car ce dernier n’existe pas vraiment, les relations bancaires à l’échelle mondiale sont certainement davantage le résultat d’une histoire que d’une construction pré-réfléchie. Le « système international bancaire » repose sur un équilibre incertain entre des entités supranationales et des instances nationales. La plupart des instances de régulation financière internationales ne sont pas construites sur le modèle de l’OMC (pour le commerce) qui repose sur un traité et dont les décisions engagent les États signataires. En matière de régulation financière, il n’y a pas de sanctions multilatérales pour les États qui ne suivent pas les accords obtenus au sein de ces institutions.

D’autre part, le système est bâti sur une subdivision en trois secteurs (banque, assurance et titres financiers) qui ne reflète plus la réalité des marchés financiers. Le résultat est un « dispositif à trois jambes » extrêmement complexe qui combine une grande variété d’institutions et de comités aux responsabilités parfois entrecroisées, sans logique d’ensemble et sans hiérarchie clairement établie.

Cette absence de cadre mondial explique les nombreux freins auxquels sont confrontés les Français de l’étranger que ce soit en France, dans leur pays de résidence ou pour voyager. Cependant, petit à petit, avec la globalisation des acteurs, le développement du nomadisme professionnel et une liberté de circulation qui tend à se développer au sein de certains groupes régionaux, des institutions historiques ou nouvelles commencent à proposer des solutions.

Trouver une banque dans son pays de résidence

Bien que non-obligatoire, il est fortement conseillé d’ouvrir un compte dans son pays de résidence.

En effet, votre employeur devra verser votre salaire, et il faudra aussi payer les dépenses courantes. Elles devront être réglées, avec un compte local (abonnement téléphonique, par exemple). Hors zone Euro, c’est indispensable.

De même, si vous souhaitez créer une entreprise en expatriation, un compte bancaire local sera obligatoire.

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Mais alors comment choisir ? L’idéal si cela est possible est de choisir un réseau présent dans de nombreux pays et aussi et surtout en Europe. Ainsi, si vous êtes aux USA, il est conseillé de se tourner vers Bank of America qui, disposant d’une filiale dans la Zone SEPA, pourra réaliser vos transferts internationaux bien plus rapidement et à faible coût que les autres établissements qui sont cantonnés au SWIFT, désormais de moins en moins accepté en France comme dans toute la zone Euro. En Afrique, Bank of Africa propose directement en ouvrant un compte chez eux de mettre à votre disposition un compte français (SEPA avec IBAN en FR) et ainsi faciliter la gestion de vos comptes et des dépenses d’un continent à l’autre.

Mais, elles sont encore peu à avoir ainsi construit des mécaniques fluides, cependant les groupes français comme la BNP, la Société générale ou encore le Crédit agricole disposent en général de filiales dans les pays francophones ou incontournables économiquement. Ces succursales hors de France peuvent aussi apporter des solutions adaptées aux Français de l’étranger.

Et en France ?

Avoir un compte bancaire en France parait être une évidence quand on a toujours vécu dans l’hexagone. Mais si on est né à l’étranger ou quitte le pays pour une longue période, les banques françaises sont rapidement beaucoup moins accueillantes.

Ainsi, la meilleure solution pour les expatriés français consiste à ne pas clôturer les comptes bancaires qu’ils détenaient en France avant leur départ. Cependant, la banque peut de son initiative fermer le compte. Et cela se produit régulièrement, en moins de 10 ans, plus de 400 000 comptes ont été fermés selon une étude du Sénat français.

Pourquoi ? Les raisons sont nombreuses. Tout d’abord commerciales, les institutions ne peuvent commercialiser aux non-résidents toute une série de produits et souvent parmi les plus rentables. En sus, avec l’échange automatique des données fiscales entre les pays désormais bien instauré, les expatriés représentent une charge de travail supplémentaire difficile à facturer aux clients. Ainsi, pris en tenailles, le Français de l’étranger se retrouve souvent victime d’une fermeture arbitraire.

En parallèle, les banques en ligne se sont développées. Si au départ, elles étaient ouvertes à tous, depuis 2 ans les modalités ont changé. Ainsi, N26 et Revolut ne fournissent plus de compte avec un IBAN FR aux non-résidents en France. Boursobank avait carrément fermé ses inscriptions aux non-résidents pendant quelques mois en ce début d’année avant de le permettre à nouveau mais au compte-goutte. Tandis qu’Hello Bank est désormais fermée aux non-résidents dans l’UE et les derniers « players » qui acceptaient les non-résidents, My French Bank ou Orange Bank ont mis fin à leur activité.

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Mais des acteurs classiques ont décidé tout de même de rester sur le terrain des non-résidents. Comme la BNP qui dispose d’une agence dédiée à Paris ou la BRED (groupe BPCE) et son service Planet + ou la banque Transatlantique (filiale du CIC), mais elles sont souvent réservées à ceux qui disposent de (gros) actifs en France.

Pourtant, le marché reste dynamique, avec le groupe BPCE et votre site d’actualité, Lesfrancais.press, qui ont décidé de révéler le pari en lançant au cours de l’été 2024, une application ouverte à tous (même à ceux qui résident aux USA), sans condition de revenu, France Pay. Si l’offre est payante (dès 15€/mois ou 159€/an), elle se veut complète en livrant cartes et compte émis en France, ouvrant les mêmes possibilités que pour les résidents. En sus, France Pay permet d’alimenter son compte instantanément avec une carte bancaire locale et proposera dans quelques semaines une nouvelle solution de transferts internationaux, rapides (en 1h, 7/7) et peu onéreux (1% max du montant de la transaction). Partenaire de la Caisse des Français de l’étranger, les affiliés à la sécurité sociale des expatriés, bénéficient d’une remise de 20% sur les frais annuels ou mensuels et peuvent ainsi être remboursés plus rapidement que lorsque la CFE doit faire un virement SWIFT. Enfin, l’app bancaire du groupe des Banques Populaires et des Caisses d’Épargne et du site Lesfrancais.press offre aussi tout une série de services utiles pour les expatriés comme la détaxe, les conseils fiscaux et bientôt la téléphonie comme la télémedecine.

Que choisir quand on est un nomade digital ?

Quand on est Français de l’étranger, on peut avoir simplement poser ses valises dans un autre pays où on y vivra comme un natif mais ils sont de plus en plus nombreux à avoir la bougeotte. La digitalisation du travail et l’évolution des usages a permis à toute une nouvelle classe de travailleurs d’émerger : les nomades digitaux. Armés de leur ordi, ils parcourent le monde tout en travaillant. Un employeur en France, une résidence dans un pays favorable fiscalement et une valise en bandoulière ! Mais alors quel compte bancaire choisir dans ce cas ?

Car s’ils ont un compte en France ou dans leur pays de résidence fiscale, celui-ci peut ne pas être adapté à ce style de vie. Dans une configuration classique, c’est la porte ouverte aux frais de change excessifs, aux frais de paiement ou de retraits..

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Pourtant sur le marché, il existe de nombreuses solutions qui vous permettront de faire des économies. Ainsi, dans ce cas, vous pouvez vous tourner vers N26 ou Revolut. En effet, ce compte ne sera pas le principal, vous n’avez donc pas besoin d’être attentif au pays d’émission de la carte ou du code de l’IBAN.

Chez N26, vous obtiendrez une carte et un IBAN allemand tandis que chez Revolut les moyens de paiement sont liés à la Lituanie mais surtout vous obtiendrez, dans les deux établissements, une carte qui aura de nombreux avantages pour ces situations spécifiques. Ces deux banques en ligne vous proposent des formules sans aucun frais à l’étranger mais accessibles à partir de 9,99€ par mois. C’est à vous de calculer si vos voyages sont assez fréquents pour couvrir cette dépense récurrente.

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