La jeunesse française, « prête à se lever pour la patrie » ?

La jeunesse française, « prête à se lever pour la patrie » ?

C’est officiel, dès l’année prochaine, les jeunes adultes pourront faire, s’ils le souhaitent, leur « service national ». C’est le nom choisi pour le nouveau service militaire dont le président de la République, Emmanuel Macron, a révélé les contours jeudi à Varces, près de Grenoble. On fait le point pour les Français de l’étranger !

Les inscriptions ouvriront le 12 janvier 2026

Selon le site officiel de l’armée de terre, les inscriptions pour le service national débuteront le 12 janvier 2026. Les candidats retenus percevront une rémunération mensuelle d’environ 800 euros brut, hors primes, et bénéficieront d’une réduction de 75% sur les trajets SNCF. Il est également indiqué que l’hébergement et les repas des volontaires seront pris en charge par l’armée.

Le site développe également les conditions requises pour participer à ce service national :

  • être volontaire,
  • de nationalité française,
  • apte médicalement et âgé de 18 à 25 ans.
  • avoir effectué sa journée défense et citoyenneté

Ce dernier point peut apparaître comme rédhibitoire pour les Français de l’étranger, puisque les consulats n’arrivent pas à organiser les fameuses Journée Défense et Citoyenneté. Les bulletins d’exception, que nos jeunes expatriés présentent pour s’inscrire à l’université en France, pourront-ils débloquer la situation ? Les modalités ne sont pas encore connues à ce jour.

Emmanuel Macron le 27 novembre 2025
Emmanuel Macron le 27 novembre 2025 ©AFP

800 euros par mois

En marge du discours d’Emmanuel Macron en Isère, l’Élysée a annoncé que les volontaires au service national seront rémunérés 800 euros par mois minimum, hébergés, nourris et équipés.

Ce Service national pourrait donc être aussi une opportunité pour les jeunes Français nés à l’étranger de découvrir, à moindre frais, leur pays et renouer ainsi des attaches fortes avec nos familles restées au pays. Seul, le voyage resterait aux frais du jeune et de ses parents.

Mais pour accueillir les volontaires, il faudra préparer les infrastructures et former les cadres. Cet effort de défense sera financé par la loi de programmation militaire 2026-2030, avec un budget supplémentaire de plus de deux milliards d’euros dédié au service national.

« C’est un effort important. Il est indispensable. »

Emmanuel Macron à Varces ce 27 novembre 2025

Le nouveau modèle de nos forces militaires reposera sur un noyau dur, l’Armée que nous connaissons depuis la fin des années 90, renforcée par des professionnels de la réserve dont les effectifs passeront de 45.000 à 80.000 en 2030. Mais il sera aussi complété par une force issue de la jeunesse, présente au cœur de la Nation, « cette nouvelle force issue du service national ».

Un atout pour le futur

Emmanuel Macron a, aussi, expliqué le rôle des jeunes après leur service national : ils pourront poursuivre leurs études ou entrer dans la vie professionnelle civile, tout en intégrant la réserve opérationnelle de second niveau.

« Ils seront accompagnés par les armées s’ils recherchent un emploi.
Pour ceux qui le souhaitent, ils pourront rejoindre l’armée active en s’engageant et leur expérience acquise sera valorisée. (…)
Ainsi, nos armées bénéficieront dans la Nation de jeunes Françaises et de jeunes Français dont les motivations auront été repérées, l’engagement éprouvé, les compétences exercées. C’est un atout majeur : militaire, moral, civique et républicain. C’est un acte de confiance dans notre jeunesse »

Emmanuel Macron à Varces ce 27 novembre 2025

Le président a insisté sur la valeur de cet engagement pour la Nation, un discours qu’on n’avait pas entendu depuis des décennies.  Maintenant, il reste à observer la réaction de cette génération que certains disent sans repère. Les jeunes Français vont-ils tordre le cou à ces préjugés ? Réponse en juillet 2026 !

Auteur/Autrice

  • L'AFP est, avec l'Associated Press et Reuters, une des trois agences de presse qui se partagent un quasi-monopole de l'information dans le monde. Elles ont en commun, à la différence de son prédécesseur Havas, de ne pas avoir d'actionnaire mais un conseil d'administration composé majoritairement d'éditeurs de presse.

    Voir toutes les publications
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire