Une soixante d’Européens coincés en Amérique centrale ont pris un premier vol ce lundi 11 mai. Un rotation vers Paris affrétée par la France. Un second vol similaire de rapatriement est, d’ores et déjà, programmé pour ce mercredi 13 mai.
L’ambassadeur de France à Panama, Brice Roquefeuil, a salué « un vaste effort de coordination » avec ses partenaires de l’Union européenne pour transporter tous ces Européens. Parmi eux, 59 Français, 27 Espagnols, 18 Allemands, 12 Italiens ou encore 10 Néerlandais, entre autres nationalités représentées.
Beatriz Perez, Espagnole de 40 ans, a expliqué à l’AFP qu’elle devait revenir dans son pays en avril, mais que son vol avait été annulé en raison des restrictions dues à la pandémie de coronavirus.
Enfin, on a pu embarquer sur ce vol. On retourne en Espagne, mais on ne sait pas comment est la situation là-bas. Beatriz Perez, rapatriée espagnole
Distanciation sociale
Le projet était à l’origine de rapatrier 300 personnes de 22 nationalités européennes, mais la réglementation en vigueur en France a contraint à diviser le contingent en deux pour respecter la distance recommandée entre passagers. L’ambassade de France à Panama a donc annoncé un second vol.
« Je devais partir par le vol de rapatriement d’aujourd’hui [lundi], mais je vais devoir attendre deux jours de plus au Panama parce qu’ils font l’embarquement avec la moitié des gens en raison de la distanciation sociale« , a déploré la Française Roxane Bergougnoux, interrogée par l’AFP.
Le Panama est l’un des pays d’Amérique centrale les plus touchés par l’épidémie, avec 244 morts et plus de 8.000 cas recensés à la date de dimanche. Le pays peine aussi à se sortir d’un scandale de détournement de fonds présumé dans l’achat d’une centaine de respirateurs portables (ou ventilateurs) pour la somme de 5,2 millions de dollars. Le parquet panaméen avait ouvert une enquête, le mois dernier, pour déterminer si le montant présumé avait été surévalué. Quelques heures après l’ouverture de cette enquête, le gouvernement panaméen annonçait, devant la presse l’annulation de cet achat par la société partenaire et assurait que ce montant élevé s’expliquait par l’importante demande mondiale.