Lors de la 28e édition des Rendez-vous d’Unifrance à Biarritz, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et Unifrance ont dévoilé leur étude annuelle sur l’export des créations audiovisuelles françaises.
Le savoir-faire français a le vent en poupe
L’exportation de programmes audiovisuels français a battu un nouveau record en 2021, avec un flux financier total de 678,6 millions d’euros, selon une étude publiée lundi par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et Unifrance.
Ce montant, qui englobe l’ensemble des ressources financières venues de l’étranger, est le plus haut jamais enregistré avec un bond de 38,8% par rapport à 2020.
A l’origine de ce record : les dépenses réalisées en France pour des projets internationaux qui ont plus que doublé, atteignant 302,7 millions d’euros en 2021 contre 134,3 millions l’année précédente. Cela prouve néanmoins « à la fois l’attractivité du crédit d’impôt international » et aussi « la confiance des producteurs étrangers dans les capacités de production française (…) » est-il ajouté.
Les créations françaises ont trouvé leur public
La création française a le vent en poupe, les préventes de programmes ont également grimpé, en hausse de 30,5%, dépassant pour la première fois le seuil des 100 millions d’euros, et les apports en coproduction ont progressé de 10% à 88,4 millions d’euros, un record depuis 2003.
Seules les ventes ont accusé un repli, reculant de 5,5% à 186,1 millions d’euros, en se maintenant toutefois à un haut niveau de recettes depuis 2016.
Si l’animation reste le genre qui s’exporte le mieux à l’étranger, celle-ci a vu ses ventes diminuer de 18,5% à 60,8 millions d’euros, après avoir atteint des sommets ces cinq dernières années.
La France demeure toutefois « le troisième pays de production mondiale derrière les États-Unis et le Japon », a nuancé Sarah Hemar, directrice de l’audiovisuel d’Unifrance.
La crise sanitaire a bloqué les productions de documentaires
En revanche, les ventes de documentaires ont chuté de 20,1 % à 36,8 millions d’euros.
Selon l’étude, Les exportateurs de documentaires ont particulièrement souffert des retards de livraison liés à la crise sanitaire, avec des reports de tournages et des goulots d’étranglement en post-production.