Pour faire respecter les sanctions contre la Russie, la Finlande a lancé des contrôles frontaliers 24 heures sur 24 afin d’empêcher les véhicules russes d’entrer sur son territoire par les six routes transfrontalières en provenance de Norvège.
Les douaniers norvégiens et finlandais ont confirmé à la presse norvégienne que des ressources supplémentaires avaient été déployées pour empêcher les voitures portant des plaques d’immatriculation russes de franchir la frontière. Cette mesure a été adoptée alors que la ville de Näätamö, dans le nord de la Finlande, est devenue un point d’entrée bien connu des Russes qui traversent le nord-est de la Norvège pour se rendre en Finlande.
Bien que l’UE ait largement réussi à faire respecter son interdiction des voitures immatriculées en Russie, celles-ci continuent d’entrer dans l’Union par le poste-frontière le plus au nord de l’Europe, à Storskog; au Danemark. De là, les voitures russes peuvent continuer vers la Finlande, pays qui a adopté une politique stricte d’entrée zéro depuis que la Commission européenne, dans sa mise à jour politique du 8 septembre, a souligné l’importance de respecter les sanctions contre les voitures russes.
Auparavant, les douaniers n’étaient présents que pendant la journée et des contrôles aléatoires étaient effectués le soir et la nuit. Aujourd’hui, la frontière est surveillée 24 heures sur 24. [EPA-EFE/VIDAR RUUD NORWAY OUT]
« Lundi (25 septembre), neuf voitures immatriculées en Russie ont été refoulées à la frontière norvégienne », a déclaré à la presse norvégienne Reetta Salonen, responsable de la communication des douanes finlandaises.
En revanche, une seule voiture a été arrêtée à Raja-Jooseppi, le poste-frontière direct le plus au nord de la Finlande avec la Russie, tandis que plus au Sud, à Salla, aucune voiture immatriculée en Russie n’a tenté d’entrer.
La Finlande possède six postes-frontière avec la Norvège dans le Nord, dont le plus important est celui de Neiden (Näätämö). Auparavant, les douaniers n’étaient présents que pendant la journée et des contrôles aléatoires étaient effectués le soir et la nuit. Aujourd’hui, la frontière est surveillée 24 heures sur 24.
Bien que la Norvège ne soit pas membre de l’Union européenne, elle respecte largement les sanctions imposées en réponse aux actions de la Russie en Ukraine. Un porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères a même déclaré à la mi-septembre que le pays prendrait en considération les lignes directrices de la Commission européenne.
Le secrétaire d’État Eivind Vad Petersson a déclaré que la Norvège était en dialogue avec les autorités finlandaises et qu’elle introduirait des restrictions sur les voitures immatriculées en Russie.
« La Norvège, comme la Finlande, introduira des restrictions sur les voitures immatriculées en Russie », a déclaré M. Petersson au Barents Observer, ajoutant que les autorités norvégiennes « présenteront bientôt des mesures concrètes pour la frontière entre la Norvège et la Russie ».