La Commission va fixer un objectif climatique pour 2040 malgré le manque d’entrain des États membres 

La Commission va fixer un objectif climatique pour 2040 malgré le manque d’entrain des États membres 

La Commission européenne est sous pression pour proposer un objectif climatique pour l’horizon 2040. Un objectif qui soit conforme à la faible volonté des pays de l’UE d’agir en faveur du climat.

Malgré le retard pris dans la proposition, la Commission « maintient le cap » et proposerait dans un « avenir proche » de réduire de 90 % d’ici à 2040 les niveaux d’émissions de gaz à effet de serre de 1990, a déclaré la commissaire à l’Environnement, Jessika Roswall, à l’issue d’une réunion des ministres de l’UE jeudi.

Pendant ce temps, la France et la Pologne – censée jouer un rôle d’intermédiaire impartial durant ses six mois de présidence de l’UE – ont annoncé d’autres projets.

« L’objectif de 2040 doit être basé sur des mesures réalistes », a réagi Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. Pour elle, l’énergie nucléaire devrait être ajoutée à « toutes les initiatives et tous les textes législatifs lorsque nous parlons de politique énergétique ».

Les pays réticents en position dominante ?

La République tchèque s’est montrée « critique » à l’égard de la vision des 90 %. Tandis que les Hongrois et les Slovaques veulent retarder la proposition jusqu’à ce que les dirigeants de l’UE — qui doivent se mettre d’accord à l’unanimité — se coordonnent sur la voie à suivre. Cela retarderait le processus de plusieurs mois.

La commissaire européenne à l'Environnement, à l'Eau, à la Résilience et à une Économie circulaire compétitive, Jessika Roswall, assiste à une conférence de presse sur les négociations de la COP16 sur la biodiversité qui se tiennent à Rome, à la Commission européenne à Bruxelles, le 25 février 2025. [EPA-EFE/OLIVIER MATTHYS]
La commissaire européenne à l’Environnement, à l’Eau, à la Résilience et à une Économie circulaire compétitive, Jessika Roswall, assiste à une conférence de presse sur les négociations de la COP16 sur la biodiversité qui se tiennent à Rome, à la Commission européenne à Bruxelles, le 25 février 2025. [EPA-EFE/OLIVIER MATTHYS]

L’Italie a indiqué qu’elle préférerait un objectif plus bas.

Quant à l’Allemagne étant incapable d’exprimer une position claire – l’objectif de 90 % est controversé dans les négociations entre les chrétiens-démocrates et le SPD formant un gouvernement – la coalition des pays réticents semble être en position dominante.

Le temps joue en leur faveur. En quelques mois, l’Autriche, qui était un fervent défenseur d’une action climatique ambitieuse, est devenue un spectateur neutre.

Et la coalition anti-90 % sait qu’elle n’a pas besoin de convaincre tout le monde, mais juste assez.

« Nous n’avons pas l’unanimité au Conseil », a annoncé la ministre polonaise de l’Environnement, Paulina Hennig-Kloska, aux côtés de Jessika Roswall.

L’Espagne est le plus grand pays à continuer de soutenir les 90 %. Avec le soutien de la Finlande et d’autres.

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