Sous l’impulsion du Gouvernement précédent, l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE) organise depuis mars et jusqu‘à octobre 2025, les Assises de la Protection Sociale des Français de l’Étranger. L’objectif des participants, les parlementaires, les élus locaux mais aussi tous les citoyens qui veulent y participer, est de penser l’avenir des dispositifs de protection sociale destinés aux 3 millions de Français établis hors de France. Dans ce cadre, le 02 juin, Laurent St Martin, ministre des Français de l’étranger et du Commerce extérieur, a participé à un webinaire organisé par la Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger (FAPEE) et Florent Bohême, élu au Cambodge et qui anime ces assises. Le thème ? L’accompagnement pour une scolarité réussie à l’étranger des jeunes expatriés porteurs d’un handicap qui nécessite un encadrement spécifique.
Pendant 1h30, les participants au webinaire ont évoqué les différentes aides et dispositifs mis en place pour les Français de l’étranger, l’occasion de découvrir que si les « allocations » portent les mêmes noms qu’en France, elles sont régies par des règles différentes. On fait le point ensemble.
La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie finance
Comme en France, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie prend en charge le financement de l’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH). Cependant, il faut bien comprendre que lorsqu’on est résident, l’AESH est un droit, en tant que non-résident c’est un moyen que l’État peut vous mettre à disposition selon l’enveloppe budgétaire définie pour l’année scolaire concernée. Ainsi pour l’année 2024/2025, ce sont 2,4 millions d’euros qui ont été affectés à la prise en charge de l’AESH. Et l’autorité qui accorde le financement partiel ou total (extrêmement rare) de l’accompagnant ne peut excéder le budget défini. Ainsi, même si en France, vous correspondriez pleinement aux critères, il ne peut vous être garanti que vous bénéficierez d’un AESH.
L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger au cœur du système gère
Autre différence, alors qu’en France ce sont les maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH) qui gèrent avec les familles les dossiers liés à un AESH, à l’étranger c’est l’AEFE qui a cette lourde responsabilité tout en étant confronté au quotidien aux parents d’élèves en attente.
Pendant le séminaire, il a été précisé que 10 % des 400 000 élèves du réseau (600 établissements environ) présentent des besoins éducatifs particuliers. L’AEFE, tenue par le principe d’inclusion, a d’ailleurs créé un observatoire dédié animant divers ateliers comme l’harmonisation des plans pédagogiques personnalisés dont le Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE), et le Plan d’accompagnement personnalisé (PAP) mais aussi des sessions dédiées à l’amélioration des conditions de travail des AESH et renforcement de leur formation.
Afin de fluidifier la gestion et d’apaiser les relations dans les établissements, Laurent Saint-Martin désire mettre en place une Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) spécialisée pour les Français de l’étranger. Pour le ministre des Français de l’étranger, un tel organisme permettra d’accélérer les paiements, simplifier les démarches, et améliorer la formation des AESH.
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Auteur/Autrice
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Américain par accident (sa mère accoucha de façon prématurée lors d'un voyage professionnel), Eric Victorien décida d'aller rejoindre ce pays qu'il ne connaissait pas à sa majorité. Il participa même à des émissions de télé-réalité. Aujourd'hui, il anime un programme radio à Los Angeles et est correspondant du site Lesfrancais.press.
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