Inondations en Europe : un danger sous estimé ?

Inondations en Europe : un danger sous estimé ?

Six États membres n’ont pas encore présenté leurs plans de gestion des risques d’inondation imposés par l’Union européenne (UE), tandis que ceux qui l’ont fait ont encore du chemin à faire, selon un nouveau rapport de la Commission.

Les inondations, considérées comme la catastrophe naturelle « la plus courante et la plus coûteuse » en Europe, deviennent plus fréquentes et plus intenses en raison du changement climatique, et la tendance n’est pas près de s’inverser.

Rien que cette année, l’Espagne, la Hongrie, l’Autriche, la République tchèque, la Pologne et la Roumanie ont subi des inondations catastrophiques, qui ont fait des centaines de morts. Pourtant, les États membres de l’UE ne semblent pas trop inquiets — pour l’instant.

Selon le rapport publié aujourd’hui, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, Malte, le Portugal et la Slovaquie n’ont pas encore soumis leurs plans obligatoires de gestion des risques d’inondation, qui étaient censés être présentés en mars 2022.

Ils ne sont pas les seuls — de « nombreux » autres pays ont adopté leurs plans en retard, ce qui a contraint la Commission à engager des procédures judiciaires.

Plus de mesures de prévention ?

Conformément à la directive « Inondations », les États membres doivent cartographier les zones exposées aux risques d’inondation et élaborer des plans visant à réduire et à gérer ces risques. Le rapport évalue les plans nationaux pour la période 2022-2027.

Rien que cette année, l’Espagne, la Hongrie, l’Autriche, la République tchèque, la Pologne et la Roumanie ont subi des inondations catastrophiques, qui ont fait des centaines de morts. Pourtant, les États membres de l’UE ne semblent pas trop inquiets — pour l’instant. ©EPA-EFE/KAI FOERSTERLING
Rien que cette année, l’Espagne, la Hongrie, l’Autriche, la République tchèque, la Pologne et la Roumanie ont subi des inondations catastrophiques, qui ont fait des centaines de morts. Pourtant, les États membres de l’UE ne semblent pas trop inquiets — pour l’instant. ©EPA-EFE/KAI FOERSTERLING

Même parmi ceux qui ont soumis des plans, la plupart « n’ont pas inclus d’objectifs quantitatifs, ce qui rend difficile de tirer des conclusions quant à l’efficacité de la gestion des risques d’inondation ».

La majorité des États membres continuent de donner la priorité à des mesures de protection plus réactives, telles que la construction de digues.

La Commission souhaite au contraire que davantage d’investissements soient consacrés à des mesures de prévention et de préparation plus proactives. Comme le fait d’éviter de construire dans des zones inondables et de redoubler d’efforts pour mieux prévoir les inondations.

La restauration des écosystèmes, les solutions fondées sur la nature et les systèmes d’alerte précoce sont d’autres mesures que les autorités devraient prendre, selon la Commission.

Les conclusions du rapport alimenteront la future stratégie de résilience de l’eau, attendue pour la mi 2025.

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