Écouter le podcast avec Ibrahim Maalouf
Ce projet ne se limite pas à un simple album ; il s’accompagne également du lancement d’une marque de trompettes, conçue à partir d’un instrument innovant inventé par son père. Issu d’une famille de musiciens, Ibrahim Maalouf a commencé à jouer de la trompette dès son enfance, développant rapidement des compétences variées dans des genres allant du classique au jazz, en passant par l’électro. Son parcours est jalonné de récompenses et d’une reconnaissance internationale.
Un hommage à la transmission intergénérationnelle
Ibrahim Maalouf nous explique que son dernier album, « Trumpets of Michelangelo », est un hommage à la transmission entre les générations. La pochette de l’album, qui montre son grand-père dans une fanfare datant de 1924, symbolise cette continuité. Il a également intégré des enregistrements de son père et de son fils dans l’album, soulignant ainsi l’importance de la famille et de l’héritage musical.
« Notre raison d’être, c’est vraiment la transmission des valeurs et une forme de continuité. C’est ce qui nous rend immortels », a-t-il déclaré, ajoutant que certaines mélodies, anciennes de plusieurs siècles, continuent de vivre à travers la musique.
Une inspiration tirée de l'histoire familiale
Lorsqu’on lui demande la raison de ce titre « Michel-Ange », le musicien a expliqué que ce choix provient de l’histoire fascinante de son père, qui a quitté le Liban à 23 ans sans aucune formation musicale. Il a découvert la trompette dans son village et, avec détermination, est parti en France pour étudier auprès de Maurice André, le plus grand trompettiste de son époque. C’est dans une petite église parisienne qu’il a non seulement perfectionné son art, mais aussi esquissé les premières versions de la trompette à quart de ton, capable de jouer des maqâms arabes.
Une évolution musicale authentique
En ce qui concerne l’évolution de son style musical, Maalouf insiste sur le fait qu’il ne cherche pas à suivre les tendances. « Je veux créer une musique qui ressemble à mon époque, tout en étant authentique », a-t-il déclaré. Son approche lui permet d’explorer divers genres, allant du jazz traditionnel à la musique urbaine contemporaine.
Ibrahim Maalouf évoque son parcours musical comme un mélange d’influences, où la musique classique occidentale et arabe joue un rôle fondamental. « J’ai eu la chance d’être immergé dans ces deux mondes dès mon plus jeune âge », a-t-il expliqué, ajoutant que sa curiosité pour d’autres genres musicaux a enrichi sa créativité.
Transmettre une philosophie de l'improvisation
Dans son enseignement, il partage une philosophie basée sur l’improvisation, considérant que cette approche favorise la sincérité et l’authenticité, tant dans son art que dans sa vie. « L’improvisation nous oblige à affronter les problématiques et à chercher des réponses », a-t-il affirmé.
Une connexion humaine au cœur de la scène
Le trompettiste, compositeur a également évoqué son rapport à la scène, qu’il aborde avec sérénité, avec toujours ce pincement au ventre. « La scène est un endroit où je peux être vraiment moi-même », a-t-il déclaré. Pour lui, le contact avec le public et la découverte de nouvelles cultures sont des éléments essentiels de son parcours.
Prochains projets
Après sa tournée asiatique, il prévoit de poursuivre ses projets musicaux, notamment un nouvel album de musique électronique et la sortie de la symphonie qu’il a composée à 18 ans. Il a également récemment travaillé sur la bande originale du dernier film de Claude Lelouch, « FINALEMENT », sorti le 13 novembre. « Je suis en constante création et en connexion avec le monde qui m’entoure », conclut-il.
