65 000 expatriés auraient quitté Hong Kong en février, 43 000 lors de la 1ère quinzaine de mars. Certains journaux occidentaux affirment que « Hong Kong se meurt » à cause de la pandémie. Le constat, s’il reste préoccupant, est très loin d’être désespéré.
Abandonner la stratégie du zéro Covid
Les scientifiques hongkongais de haut niveau ont exhorté mardi les autorités du territoire à abandonner la stratégie chinoise du « zéro Covid » avant une nouvelle vague épidémique afin que le centre financier ne devienne pas un « port fermé à jamais« .
Lundi, la cheffe de l’exécutif Carrie Lam a annoncé un assouplissement des restrictions à partir du 1er avril – concernant principalement les vols internationaux et la durée de quarantaine à l’arrivée sur le territoire – mais s’est refusée à donner une feuille de route pour sortir de la crise.
Une maladie endémique ?
Pour M. Leung, la Covid devrait être considérée comme une maladie endémique et c’est « la voie la plus sûre car nous ne savons pas si le prochain variant sera plus faible ou plus fort que ceux que nous avons connus« .
Une telle approche reviendrait à s’écarter de la stratégie chinoise. Mais le président Xi Jinping a refusé la semaine dernière un assouplissement du « Zéro Covid » au moment où son pays fait face à sa pire flambée épidémique depuis 2020, préférant confiner des dizaines de millions d’habitants.
L’équipe de M. Leung estime que quelque 4,4 millions d’habitants de Hong Kong, ville parmi les plus densément peuplées du monde, soit 60% de la population, ont été contaminés depuis le début en janvier d’une cinquième vague locale liée au variant Omicron.
Les chiffres officiels font état de plus d’un million de cas et de près de 6 100 décès depuis janvier, principalement parmi la population âgée non vaccinée.