Un événement reporté à plusieurs reprises, bien loin de faire l’unanimité. Initialement prévu en 2020, l’hommage national rendu a Gisèle Halimi, avocate, femme politique et écrivaine disparue en juillet de cette même année avait été ajourné en raison de l’explosion du port de Beyrouth, au Liban. Comme le rappelle Franceinfo, une deuxième date avait également été proposée début 2022, sans suite.
C’est finalement ce mercredi 8 mars, Journée internationale du droit des femmes, qu’Emmanuel Macron a rendu hommage à celle qui a consacré sa vie au combat pour les droits des femmes, devenant une icône pour les féministes.
La famille de Gisèle Halimi contre cette date
Le journaliste Serge Halimi, son fils, s’est désolidarisé de cette initiative en affirmant dimanche qu’il n’y assisterait pas. Selon lui, l’hommage intervient « alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites » que sa mère aurait, pense-t-il, combattue.
Dans ce même document, celui-ci regrette également la manière dont il a été averti de l’événement, « après plus de deux ans de tergiversations. » « La présidence de la République m’a subitement informé, en même temps que la presse », tacle encore Serge Halimi.
Violaine Lucas, présidente de l’association « Choisir la cause des femmes », fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir en 1971, a exprimé une position similaire.
Du côté de l’Élysée, on rejette le « procès » fait par Serge Halimi. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le président va prononcer un discours au palais de Justice de Paris, un lieu « chargé d’histoire », confie l’entourage du président. Le 8 mars « fait écho à tous les combats qu’a menés Gisèle Halimi. Ce procès qui est fait n’engage que ses auteurs », précise-t-on.