La France est connue pour être le pays de la grève, mais pas cette fois ! Pourtant, les syndicats avaient annoncé pour ce mardi 02 décembre quelque 150 rassemblements et cortèges à travers la France. Mais force est de constater qu’ils sont clairsemés. À Paris, un petit cortège s’est élancé vers 14h de la place de la Bourse… On fait le point pour les Français de l’étranger.
Une journée d’alerte ratée
La journée d’« alerte » contre l’austérité budgétaire et pour les salaires ne fait pas le plein : la mobilisation à l’appel de trois syndicats, dont la CGT, est restée mardi bien en-deçà de celles constatées lors des manifestations de septembre et octobre. Que 17 000 personnes ont manifesté dans la capitale contre plus de 60 000 en octobre.
Logiquement, le trafic ferroviaire était quasi normal ce mardi, pourtant journée de grève à l’appel de plusieurs syndicats, conformément aux prévisions de la veille, avec des perturbations concentrées sur les régions Centre-Val de Loire et Occitanie, a indiqué la SNCF à l’AFP. Le ministre des Transports Philippe Tabarot avait annoncé lundi un trafic « normal » pour les TGV et des « perturbations locales » sur le réseau grandes lignes Intercités, pour certains trains régionaux TER, en Occitanie notamment, ainsi que sur la ligne du RER C en Ile-de-France. Pari gagné pour le ministre !

Du côté du ministère de l’Éducation nationale, l’administration a annoncé un taux de grévistes de 5,27% chez les enseignants en moyenne. Dans le détail, les grévistes sont 6,31% dans les écoles primaires, 5,73% dans les collèges, 3,74% dans les lycées d’enseignement général et technologique et 2,04% dans les lycées professionnels. Pour les personnels de vie scolaire, le taux de grévistes atteint 13,14%.
C’est donc un échec pour les syndicats, qui souhaitaient mettre la pression sur les débats et le vote du projet de budget 2026, jugé défavorable aux agents publics.
Pendant ce temps La navette parlementaire se poursuit
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 était, lui, de retour à l’Assemblée nationale en séance publique ce mardi 2 décembre, pour une deuxième lecture. Il revient à la chambre basse dans sa version transmise par le Sénat, qui avait été adoptée mercredi 26 novembre. Soit un texte assez éloigné de la copie des députés en première lecture.
Tout au long de son examen à la chambre haute, les élus ont en effet largement réécrit le PLFSS, supprimant une très grande partie des mesures votées à l’Assemblée et modifiant également la copie initiale du gouvernement.
Selon les informations du Figaro, après la discussion générale qui s’est tenue ce mardi, plusieurs articles vont être appelés en priorité par le gouvernement dès ce mercredi matin.
Notamment ceux sur le taux de la contribution sociale généralisée (CSG) sur le patrimoine, que la gauche entend augmenter pour financer la suspension de la réforme des retraites. En première lecture, au Palais Bourbon, un amendement du socialiste Jérôme Guedj allant dans ce sens avait été adopté, avec les voix du bloc central et l’opposition des Républicains et du Rassemblement national. De quoi crisper dès le début des discussions pour cette seconde lecture. « Ça va partir très fort », anticipe un député du bloc central.
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