« Il ne sait pas lire, ne comprend rien et analyse de travers: ça explique pourquoi le sénateur Frassa n’a rien su faire quand il était dans la majorité ! ».
C’est en ces termes peu flatteurs pour l’intéressé qu’Anne Genetet, députée des Français de l’étranger de la 11ème circonscription (Russie – Asie -Océanie) a qualifiée sur les réseaux sociaux le Sénateur des Français de l’étranger Christophe Frassa.
Cette réaction faisait suite à une lettre ouverte que la députée Samantha Cazebonne (péninsule ibérique et Monaco) adressait M. Frassa ainsi qu’aux autres députés et sénateurs des Français de l’étranger dont notamment les sénatrices LR Jacky Deromédi et Joëlle Garriaud-Maylam.
Le rapport Cazebonne à l’origine de la polémique avec le Sénateur Frassa
A l’origine de la polémique, la newsletter du Sénateur de mars 2019 qui repris les éléments inclus dans le rapport Cazebonne. Celui-ci, remis au Premier Ministre le 4 février au Premier Ministre se concentre sur l’enseignement français à l’étranger. Le rapport commence par un état des lieux et M. Frassa reconnait à cet égard à Mme Cazebonne d’avoir associé l’ensemble des acteurs de l’enseignement français à l’étranger et d’avoir apporté un diagnostic pertinent.
Mme Cazebonne y indique que le but est que le développement du réseau, et le Président de la République souhaite doubler le nombre d’élèves, s’appuie sur un budget suffisant. C’est une des principales pierres dans le jardin de cet enseignement, suite en particulier aux baisses régulières des subvention à l’Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE).
Le rapport met en avant la volonté d’avoir une gestion plus agile et plus autonome. Une manière sans doute de faire écho aux revendications de nombreux parents d’élèves, dont le suppléant de Mme Cazebonne pour le Lycée Français de Madrid, de voir les associations de parents d’élèves pouvoir être plus impliquées dans la gestion des Lycées Français comme par exemple en ce qui concerne les développements immobiliers.
Les critiques du Sénateur (LR) Frassa
Le Sénateur, dans son long courrier, porte notamment des critiques sur l’ignorance, qu’il suppose mais qu’elle réfute, de la députée sur la formation M@gistère. Il indique ainsi que « Madame CAZEBONNE semble totalement ignorer l’existence de la plateforme M@gistère, qui propose aux enseignants des modules d’auto-formation dont la qualité n’est plus à démontrer. Là aussi les outils existent déjà, il suffit simplement de les exploiter à bon escient. »
Mme Cazebonne rétorque au contraire qu’elle la cite à plusieurs reprises dans son rapport mais recommande d’en faire un usage plus large dans le réseau.
Contextualisation, gestion partagée et initiatives de tous au cœur du rapport
Parmi les éléments phares et les objectifs du rapport Cazebonne, citons ceux de la contextualisation des attentes locales, une meilleure gestion des ressources humaines, sujet sensible notamment avec les formations syndicales, une gestion par ailleurs plus participative comme nous l’avons évoqué précédemment. Mme Cazebonne souhaite que les initiatives soient prises par tous, y compris, par exemple, les anciens élèves.
L’enseignement français à l’étranger s’inscrit de nos jours dans un contexte hautement concurrentiel. De nombreux établissements, souvent privés, ouvrent partout dans le monde et offrent des formations souvent dans de nombreuses langues.
Il est crucial à cet égard, et cela doit prendre en considération les considérations du Président, que chacun, y compris les parlementaires, fasse preuve de bonne volonté. Il n’est pas en revanche certain que les derniers échanges entre Mme la députée et M. le Sénateur aillent dans ce sens.
Laisser un commentaire