Femme, vie, liberté, en Iran

Femme, vie, liberté, en Iran

Après plus de quarante jours de révolte en Iran, depuis la mort de Mahsa Amini, cette jeune fille tuée par la police religieuse iranienne parce qu’elle ne portait pas correctement son voile, la révolte des femmes iraniennes ne faiblit pas. Au quarantième jour de deuil, une foule s’est rendue au cimetière lui rendre hommage. La police a tiré.

150 morts

Il y a plus de 150 morts en Iran depuis le début des manifestations. Un tiers sont mineurs. Parmi les jeunes qui défient le régime théocratique, des enfants de la Révolution iranienne, comme la fille de l’ancien Président Rafsandjani, désormais en prison. Jusqu’où les bénéficiaires du régime iront-ils, jusqu’à tirer sur leurs propres enfants ?

Pour la première fois, ceux qui manifestent ne demandent pas seulement des réformes, mais la fin du régime théocratique. En face, ce sont les Gardiens de la révolution, un Etat dans l’Etat, leur police, leurs réseaux financiers et économiques. Ce sont eux qui tiennent l’économie en même temps que les rênes du pouvoir. Dans une économie de pénurie, la corruption est reine.   

Le chef des Gardiens de la révolution a mis en garde les manifestants. Que peuvent-ils faire de plus qu’emprisonner, torturer, tirer sur la foule ? Les femmes iraniennes peuvent-elles renverser le régime ? Personne ne peut prédire la chute d’une dictature.

Alliance avec la Russie et la Chine

L’Iran vend des armes à la Russie, a conclu une alliance stratégique avec la Chine qui lui achète son pétrole, trafique avec la Turquie. Elle a sanctionné les médias européens comme la Deutsche Welle, RFI, et la BBC. Mais aussi la Licra (ligue contre le racisme et l’antisémitisme) : un aveu. Pour les dirigeants iraniens, il n’y a pas que les Etats-Unis qui animent les manifestions de femmes iraniennes, il y a aussi l’Europe. Toute une idéologie « satanique », comme le rappelle Poutine dans ses discours. 

La liberté religieuse, les droits de l’homme, les droits des femmes, les droits des homosexuels, tout cela fait partie de la « maladie » occidentale contre laquelle luttent les dirigeants iraniens. Ce que prouvent ces femmes iraniennes, au cri de « femme, vie, liberté », comme ce film en témoigne, c’est que l’aspiration à la liberté n’est pas américaine, européenne, occidentale, mais qu’elle est universelle. Sa répression aussi. Comme la guerre contre les femmes, hélas. Pourvu qu’elles gagnent !

On en profite pour aussi rappeler notre solidarité avec les 4 Français enfermés injustement dans les geôles de la théocratie iranienne.

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