IRAN, MOYEN-ORIENT ET LES DOLLARS
Bien que d’une extrême gravité, les derniers évènements internationaux ont eu, pour le moment, peu d’incidences sur les marchés financiers. Le face à face entre les Etats-Unis, première puissance économique et militaire mondiale, et l’Iran, puissance majeure du Moyen Orient, qui était essentiellement verbal, a donné lieu en quelques jours à des actions physiques sans précédent.
La réaction du marché a été très modérée ; les cours n’ont pas chuté et l’augmentation du cours du pétrole a été raisonnable. L’or s’est apprécié de manière classique mais dans des proportions mesurées compte tenu de l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran. Ces réactions limitées sont-elles le résultat d’une sous-appréciation des risques ou d’une conviction partagée d’une menace régulée ? La montée aux extrêmes n’est pas le scénario retenu par les experts et les investisseurs.
Marché mesuré
Les mesures de rétorsion annoncées à l’avance par l’Iran sont apparues symboliques. L’implication a priori accidentelle de la défense antimissile iranienne concernant le Boeing 737 ukrainien ne semble pas pour le moment remettre en cause la volonté des parties de calmer le jeu qui s’inscrit ainsi dans un cadre très byzantin. En ce début d’année, les investisseurs veulent croire aux signaux positifs que sont l’éventuelle signature de l’accord commerciale sino-américain, le vote du Parlement britannique de l’accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le maintien de faibles taux d’intérêt, et l’arrêt de la chute de la production industrielle.
Le pétrole après avoir franchi la barre des 70 dollars a rapidement retrouvé son cours d’équilibre autour de 65 dollars. Les indices « actions » sont restés globalement stables sur la semaine.
Laisser un commentaire