En 2024, la France a passé la barre des 100 millions de touristes

En 2024, la France a passé la barre des 100 millions de touristes

Qui a dit que la France ne faisait plus rêver ? Pour les cassandres, c’est la douche froide. Emmanuel Macron a réussi son objectif touristique (au moins un) celui du nombre de visiteurs internationaux. En 2024, il a franchi le cap des 100 millions. Les recettes internationales, qui atteignent 71 milliards d’euros, sont en hausse de 12% sur un an. Le solde entre les recettes générées par les voyageurs étrangers en France et les dépenses des Français à l’étranger s’établit à 15 milliards d’euros. Une bonne nouvelle pour Laurent Saint Martin, ministre des Français de l’étranger mais aussi en charge de la balance commerciale si déficitaire globalement pour notre pays.

Les Asiatiques ne sont pas encore au rendez-vous

En 2024, les recettes internationales ont progressé de 12% sur un an, tirées par les clientèles belges, anglaises, allemandes, suisses et américaines. La clientèle asiatique revient en France mais le nombre de visiteurs chinois reste inférieur de 60% à celui d’avant pandémie. Les visiteurs japonais sont eux, 30% moins nombreux qu’en 2019.

Ainsi, le pays a accueilli 2 millions de visiteurs de plus par rapport à 2023, qui était déjà une année record. « Les perspectives du premier trimestre 2025 sont très bonnes avec une fréquentation en hausse », ajoute le communiqué du ministère officialisant ces résultats. Les arrivées aériennes internationales sont en hausse de 10% sur le trimestre par rapport à 2024, avec une hausse de 15% des visiteurs américains, des 7% des visiteurs brésiliens et indiens et de 16% des Chinois. Le taux d’occupation des hôtels dans la capitale est en hausse de 7 points en janvier 2025 et devrait l’être de 4 points en février. Aussi, « les Américains, avec des nuitées en hausse de 5% deviennent une clientèle incontournable portée par des dynamiques économiques et un différentiel de pouvoir d’achat conséquents », est-il précisé dans le communiqué. Pour l’ensemble de la clientèle internationale, les nuitées sont en hausse de 7,3%, portées par l’hébergement locatif (+16,4%).

En tout, la fréquentation internationale est en hausse de 10% par rapport à l’année passée alors que la clientèle française affiche une progression de 2%.

Le Ski, celui qu’on n’attendait plus

En 2024, il y a eu les Jeux Olympiques de Paris, un vrai succès à l’international, qui ont fait rêver le monde et continueront à le faire au moins 4 ans comme les premiers chiffres de 2025 évoqués plus haut le laissent deviner.

Mais en plus, les vacances de fin d’année ont connu « un important rebond touristique porté par les stations de ski et la hausse de la fréquentation internationale » grâce notamment à un bon enneigement. Le taux d’occupation des stations de ski s’est élevé sur la période à 85% tous hébergements marchands confondus, en hausse de 3 points par rapport à 2023 et la neige continuant à tomber, les résultats seront bons pour cette saison hivernale.

1,4 milliard d’arrivées de touristes internationaux

Si la France a eu de si bons chiffres, confirmant sa place au sommet des classements des pays visités dans le monde, c’est aussi parce que selon l’ONU Tourisme, « avec 1,4 milliard d’arrivées de touristes internationaux dans le monde, 2024 est l’année qui marque le rétablissement du tourisme international de la pire crise de son histoire ».

Aussi, la hausse globale du tourisme international est en grande partie portée par la reprise du trafic aérien, qui retrouve quasiment son niveau d’avant crise pandémique.

Les recettes du tourisme international ont été en forte hausse en 2024. Elles s’élèvent à 1 534 milliards d’euros (1 821 milliards d’euros si l’on inclut le transport de passagers). Le Moyen-Orient a attiré 95 millions de visiteurs (+32% par rapport à 2019), l’Afrique 74 millions (+7%), l’Europe demeure la première destination continentale avec 747 millions de touristes (+1%), les Amériques 213 millions (-3%) et l’Asie-Pacifique 316 millions de visiteurs (-13%). Pour 2025, l’ONU prévoit une hausse de 3% à 5% par rapport à 2024, si toutefois la situation économique mondiale reste favorable, que l’inflation continue de reculer et qu’il n’y a pas d’escalade des conflits géopolitiques.

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