Le second tour, qui s’est tenu ce dimanche, plus de trois mois après le premier, en raison de la crise liée au coronavirus, a établi un nouveau record d’abstention.
Le second tour des élections municipales aurait dû avoir lieu le 22 mars dernier. Il s’est finalement achevé plus de trois mois après, ce 28 juin, à 20 heures. Au total, 4 820 communes (soit 15 % du total) étaient concernées par ce scrutin, qui s’est tenu dans des conditions particulières entre la distanciation physique, le port du masque et la présence de gel hydroalcoolique dans les bureaux de vote.
Comme lors du premier tour, le taux d’abstention a été très élevé. Après avoir atteint 55,7 % en mars, il est estimé à 59 % dimanche. Ces chiffres dépassent de plus de 20 points le précédent record de 2014. Lors du second tour, on avait alors enregistré 37,87 % d’abstention.
Au Havre, Edouard Philippe est élu avec 58,83 % des voix. Il était opposé au député PCF Jean-Paul Lecoq. « Les résultats sont nets » , a déclaré le premier ministre, peu après 20 heures. « On est heureux, on va fêter cette victoire, saluer l’engagement de tous ceux qui ont été candidats », a-t-il poursuivi, tout en saluant son adversaire.
A Perpignan, Louis Aliot (Rassemblement national) a revendiqué la victoire. Selon des estimations de l’institut de sondage Ipsos/Steria, il aurait remporté le duel (52,7 % contre 47,3 %) qui l’opposait au maire sortant, Jean-Marc Pujol (Les Républicains).
A Poitiers, l’écologiste Léonore Moncond’huy a revendiqué la victoire. Le maire socialiste sortant, Alain Claeys, qui visait un troisième mandat, a reconnu sa défaite.
A Nancy, Mathieu Klein (PS-PCF-EELV) ravit la mairie au maire sortant, Laurent Hénart (Rad-LREM-MoDem). Selon des estimations Ipsos/Sopra Steria, il remporte 55,2 % des suffrages exprimés.
A Bastia, Pierre Savelli (Divers gauche) conserve son fauteuil de maire. Arrivé en tête au premier tour, il a remporté la triangulaire (50,6 %) qui l’opposait à Jean-Sébastien Casalta (divers gauche, 39,2 %) et Julien Morganti (divers gauche, 10,2 %).
A Mulhouse, Michèle Lutz, la maire sortante (LR), parvient à tirer son épingle du jeu dans une quadrangulaire, en obtenant 38,61 % des voix, en augmentation de 5 points par rapport au premier tour.
A Limoges, Emile Roger Lombertie, le maire (LR) sortant, est réélu avec 58,97 % des voix, face à Thierry Miguel (union de la gauche).
A Aurillac, le maire sortant, Pierre Mathonier (union de la gauche), avait raté de peu la victoire au premier tour, avec 48 % des suffrages. Pour ce second tour, à la faveur d’une participation en hausse, il l’emporte avec 59,24 % des voix, face à Jean-Antoine Moins (LR, 40,76 %).
A Colmar, l’entre-deux-tours avait été mouvementé pour le maire sortant, Gilbert Meyer (divers droite), qui avait finalement renoncé à déposer sa liste pour le second tour. Le député LR Eric Straumann a profité du champ laissé libre et obtient 63,89 % des suffrages, loin devant le candidat EELV, Frédéric Hilbert (36, 11 %).
Au Mans, le maire sortant, le socialiste Stéphane Le Foll, l’emporte avec 63,14 % des voix, face à une autre liste de gauche, emmenée par la députée PS Marietta Karamanli (36,85 %).
A Albi, la maire sortante divers droite, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, l’emporte avec 49,95 % des voix face à Nathalie Ferrand-Lefranc (liste d’union PS, PCF, LFI et EELV qui obtient 39,89 % des voix), devant Frédéric Cabrolier (RN, 10,17 %).
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