Alors que l’Espagne s’apprête à tenir des élections qui marqueront le dernier scrutin européen avant la période estivale, EURACTIV et EuropeElects se penchent sur la manière dont les élections en Europe qui pourraient façonner les pays européens pour le reste de l’année.
Espagne
Annoncées fin mai par le Premier ministre Pedro Sanchez, les Espagnols se rendront dimanche aux urnes dans le cadre d’élections législatives anticipées.
Malgré la mise en suspens des sondages à l’échelle national une semaine avant le vote, des sondages antérieurs indiquent une possible victoire du Partido Popular (PP) de centre droit.
Or, pour gouverner, ce dernier devra probablement s’allier avec le parti d’extrême droite VOX – bien que les votes pourraient ne pas être suffisants pour battre une éventuelle coalition de gauche entre le PSOE de M. Sanchez et la nouvelle plateforme de gauche Sumar.
Slovaquie
Après la pause estivale, le prochain scrutin aura lieu en Slovaquie, où des élections anticipées sont prévues le 30 septembre.
Le gouvernement qui dirige actuellement le pays sous la direction du Premier ministre Ľudovít Ódor n’est pas affilié politiquement, après l’effondrement du gouvernement de centre-droit en mai.
Selon les dernières moyennes de sondages d’Europe Elects, le Smer et le Hlas, tous deux affiliés au Parti socialiste européen (PSE), obtiendraient le plus grand nombre de voix avec environ 18 % chacun. Contrairement au groupe politique socialiste S&D de l’UE auquel il est affilié, le Smer est très critique à l’égard de l’immigration extra-communautaire.
La Slovaquie progressiste (PS, Renew Europe), quant à elle, n’a cessé de grimper dans les sondages au cours des dernières années et atteint aujourd’hui environ 14 %.
Il est encore difficile de savoir si Hlas coopérera avec Smer ou avec le PS (Renew), ce qui aura des conséquences importantes sur l’orientation future du pays en ce qui concerne l’Ukraine. Le PS est très favorable au gouvernement de Kiev, tandis que le Smer est plus critique à l’égard du soutien apporté au pays contre l’agression russe.
Luxembourg
Après la Slovaquie, place au Luxembourg, dont les citoyens se rendront aux urnes le 8 octobre pour élire un nouveau parlement.
Bien que le gouvernement actuel du Premier ministre Xavier Bettel comprenne son parti libéral, le Parti démocrate (DP, Renew Europe), les sociaux-démocrates et les Verts, il n’est pas certain qu’il soit en mesure de défendre sa majorité parlementaire ni son poste de Premier ministre.
En effet, les sociaux-démocrates pourraient dépasser son parti, le DP, même si la coalition conserve sa majorité, selon un sondage réalisé en avril par TNS Ilres.
Il est peu probable que cela arrange le parti d’opposition de centre-droit, car les derniers sondages indiquent que le parti pirate est en passe de tripler le nombre de ses sièges.
Pologne
Une autre élection parlementaire, prévue pour l’automne mais dont la date précise n’a pas encore été annoncée, aura lieu en Pologne.
L’alliance Zjednoczona Prawica, dominée par le parti national-conservateur au pouvoir PiS (ECR) de Jarosław Kaczyński, est sondée à environ 35 %, soit huit points de pourcentage de moins que le score qu’elle a obtenu lors des élections de 2019.
Du côté de l’opposition, la principale alliance centriste Koalicja Obywatelska (PPE, Renew Europe, Verts) créée par l’ancien président de la Pologne et du Conseil européen, Donald Tusk (PO, PPE), obtient environ 32 %, soit cinq points de plus qu’en 2019.
Pour savoir si le PiS tombera après presque 10 ans au pouvoir, il faudra également tenir compte des résultats de l’alliance centriste Trzecia Droga (PPE, Renew Europe) (10 %) et de l’alliance de centre-gauche Lewica (S&D) (8 %), qui pourraient soutenir un gouvernement dirigé par Koalicja Obywatelska.
Pays-Bas
Une autre élection parlementaire, récemment déclenchée par le retrait de l’ancien Premier ministre, Mark Rutte, au pouvoir depuis 13 ans, aura lieu aux Pays-Bas le 22 novembre.
Les sondages indiquent une course serrée entre l’alliance de centre gauche PvdA/GL (S&D, Verts/ALE), le parti agrarien BBB et l’ancien parti au pouvoir, le VVD.
La course au pouvoir s’annonce serrée, marquée par des sondages en constante évolution, et un paysage politique très fragmenté dans lequel aucun des trois principaux partis ne dépasse la barre des 20 %, laissant présager qu’aucun parti ne pourra gouverner seul.
Des élections législatives et des référendums se tiendront également en dehors de l’Union européenne cet automne, que ce soit en Suisse, dans la circonscription géorgienne de Gori-Kaspi, ou à Saint-Marin, où un nouveau chef d’Etat sera élu le 1er octobre.
France, Finlande, Gibraltar, Norvège, Bavière, Grèce, Tyrol du Sud, etc.
En France, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre, tandis que les élections législatives dans les îles Åland (région autonome de Finlande) et à Gibraltar se tiendront le 15 octobre.
Quant aux élections régionales, elles auront lieu en Norvège le 11 septembre, en Bavière et en Hesse le 8 octobre, en Grèce les 8 et 15 octobre, dans le Trentin et le Tyrol du Sud le 22 octobre et à Madère avant la fin du mois d’octobre.
Pour ce qui est des élections locales, elles devraient avoir lieu en Arménie le 17 septembre, en Bulgarie le 27 octobre et en Moldavie le 29 octobre.
Là où aucune date n’a encore été fixée, il est possible que les élections soient reportées à la nouvelle année.
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