Education, inégalités digitales

Education, inégalités digitales

En 2018, dans les pays de l’OCDE, en moyenne, chaque élève de plus de 15 ans a accès à un ordinateur au sein de l’école à des fins éducatives. Malgré tout, dans de nombreux pays, les ordinateurs sont obsolètes et ne permettent pas aux élèves de réellement avoir accès à du contenu éducatif numérique. Les écarts entre établissements favorisés et défavorisés sont importants. 

Au Brésil, selon les chefs d’établissement, 68% des élèves qui fréquentaient un établissement favorisé en 2018 avaient accès à des outils numériques suffisamment puissants, contre seulement 10% des élèves d’établissement défavorisé. En Espagne, un écart de 40 points (70%, contre 30%) en termes d’accès à des outils numériques suffisamment puissants entre établissements favorisés et défavorisés est constaté. 

Capacité des enseignants

La capacité des enseignants à utiliser les technologies est très variable. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 65% des élèves de 15 ans fréquentaient en 2018 un établissement scolaire dont le directeur estime que les enseignants possèdent les compétences techniques et pédagogiques nécessaires pour intégrer les outils numériques dans l’instruction. Cette proportion varie considérablement selon le cadre socio-économique dans lequel s’inscrit l’établissement. 

En Suède, par exemple, c’est le cas de 89% des élèves fréquentant un établissement favorisé, contre seulement 54% des élèves inscrits dans un établissement défavorisé. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, environ 60% des élèves de 15 ans fréquentaient un établissement dont le directeur indique que les enseignants disposent de suffisamment de temps pour préparer des cours intégrant des outils numériques.

Espace pour étudier à la maison 

Au Japon, pays qui figure parmi les mieux placés à l’enquête PISA, ce taux varie de 10 à 90%. Certains élèves ne disposent pas à la maison des éléments fondamentaux nécessaires à l’apprentissage. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 9% des élèves de 15 ans n’ont pas, chez eux, d’endroit tranquille pour travailler. Même en Corée, dont les résultats au PISA sont également parmi les meilleurs, un élève sur cinq fréquentant l’un des 25% d’établissements les plus défavorisés indique ne pas avoir d’espace où étudier à la maison, contre un élève sur dix dans les établissements favorisés. 

Le rapport compare également d’autres aspects essentiels des politiques scolaires et de l’équité. Dans l’ensemble, les résultats du PISA 2018 révèlent des disparités considérables entre établissements favorisés et défavorisés, principalement dues à des pénuries de personnel éducatif et de ressources matérielles, notamment numériques. 

Les résultats du PISA soulignent que de nombreuses écoles étaient confrontées à un manque de moyens. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 27% des élèves étaient inscrits en 2018 dans des établissements dont le directeur estime que l’apprentissage est entravé par un manque de personnel enseignant, ce problème étant signalé beaucoup plus souvent par les chefs d’établissement défavorisé.

La réussite scolaire se joue tôt 

Les résultats montrent également que les bases de la réussite scolaire se dessinent à un stade précoce. Les élèves qui avaient auparavant été préscolarisés pendant une période plus longue ont obtenu de meilleurs résultats au PISA que ceux qui n’avaient pas été préscolarisés avant le primaire. 

Entre 2015 et 2018, la proportion d’élèves de 15 ans ayant suivi trois années d’école maternelle a augmenté dans 28 pays. Malgré cet avantage, dans 68 systèmes éducatifs sur 78 disposant de données comparables, les élèves qui n’avaient pas été préscolarisés étaient beaucoup plus susceptibles de venir d’un milieu défavorisé et d’être inscrits dans un établissement plus défavorisé à l’âge de 15 ans.

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