La commission mixte paritaire a débuté ses échanges peu après 9 heures au Palais-Bourbon, pour tenter d’aboutir à un texte de compromis sur la réforme des retraites. Cet accord est indispensable à la veille d’un éventuel vote final à l’Assemblée, à haut risque pour l’exécutif. Cette commission se déroule à huis clos, comme le veut l’usage, mais tout de même sous le feu des projecteurs.
La commission mixte paritaire a adopté l’article 7 de la réforme des retraites, qui reporte l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. Les députés et sénateurs ont commencé les discussions à huis clos à l’Assemblée nationale pour tenter d’aboutir à un texte de compromis sur le texte. Ce qu’il devrait faire dans la soirée.
Accord Renaissance / LR
Un accord est probable, alors que les macronistes et la droite sont majoritaires au sein de la CMP. En cas de succès, le texte sera présenté jeudi matin au Sénat, dominé par la droite, qui devrait le valider une dernière fois. Mais l’incertitude demeure sur le vote qui doit suivre dans l’après-midi à l’Assemblée nationale. Le groupe Les Républicains, dont les voix sont décisives, apparaît toujours aussi divisé. De quoi donner des sueurs froides au gouvernement et au camp présidentiel, qui ne disposent que d’une majorité relative.
Mobilisation en recul
Pour autant dans la rue, de source policière, la manifestation parisienne s’est élancée à 14 heures des Invalides pour terminer place d’Italie. Depuis le cortège, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a adressé un message aux parlementaires.
« Ne votez pas cette loi, elle est déconnectée de la réalité concrète du travail »
Laurent Berger – secrétaire général de la CFDT
Mais, comme samedi dernier, le taux de grévistes mobilisés contre la réforme des retraites a chuté à moins de 3% dans la fonction publique d’Etat à la mi-journée, contre près de 25% lors de la grande journée de mobilisation du 7 mars, selon le ministère de la Fonction publique. Chez EDF, moins d’un quart des salariés (22,45%) avaient cessé le travail à la mi-journée, selon la direction. Une participation en très forte baisse par rapport au 7 mars, journée lors de laquelle la direction avait fait état de 41,5% de grévistes à la mi-journée. Le taux provisoire de grévistes approchait quant à lui 15% à la SNCF (39% le 7 mars), selon une source syndicale.
Prochaine étape ?
Logiquement, selon les spécialistes, en fin de soirée, un texte commun sera adopté et mis au vote à l’Assemblée nationale et au Sénat ce jeudi 16 mars à 15h ! La fin d’un serpent de mer ?
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