Écouter le podcast avec Aymar Azaïzia
Il est entré chez Ubisoft en 2008 alors que la franchise Assassin’s Creed, mondialement connue, venait d’être lancée. À Montréal, cet alsacien d’origine a pu trouver un épanouissement dans ce qui est le plus grand studio de jeu vidéo du monde.
Dans les coulisses d'Ubisoft Montréal
Ubisoft est une création française née en 1986 et lancée par cinq frères bretons qui aujourd’hui sont à la tête d’une multinationale qui compte des sites de travail partout dans le monde, de la Roumanie, à Shanghai en passant par Casablanca. L’entreprise pèse plus de 1,7 milliards d’euros et est côté en bourse.
Le site canadien de Montréal est le plus important du groupe et réunit 4000 employés. Aymar Azaïzia y occupe un rôle stratégique. Celui de directeur transmédia et de du développement d’affaires. En clair, il est chargé de développer les produits de la marque sur tous les supports culturels possibles. Romans, BD, mangas mais aussi cinéma. Il faut dire qu’avec « Lapins crétins », « Prince of Persia » ou « Rayman » Ubisoft possède un catalogue de produits culturels de premier plan, très identifié par un public de fans et qui sont autant de figures iconiques de la pop culture. Aymar, en entrant chez Ubisoft il y a plus de 15 ans, a d’ailleurs très vite perçu le potentiel de ce qui serait pour lui « le nouvel eldorado pour Hollywood » avec des personnages adaptés à l’écran qui sont déjà « des références culturelles » pour des millions de gameurs. Aujourd’hui Assassin’s Creed existe sur différents supports et les projets de développement sont multiples que ce soit sous forme d’adaptation pour le théâtre ou comme série Netflix à venir.
Assassin’s Creed, un succès mondial multidimensionnel
Le professionnel nous livre quelques unes des recettes narratives et commerciales pour une bonne adaptation des personnages de jeu vers d’autres supports. Face à un public de gameurs qui se montre souvent très exigeant le piège serait de tenter une adaptation trop littérale du jeu. « On a pas envie de raconter l’histoire qu’ils connaissent déjà », « on va plutôt se servir de la fantaisie de l’univers du jeu et la mettre en avant ».
Travailler sur une nouvelle production peut réunir jusqu’à un millier de personnes et il est classique de faire travailler 5 ou 6 sites ensemble, à travers le monde, pour atteindre une bonne synergie.
Aymar nous livre enfin le plaisir d’être un résident de Montréal, ville gâtée au plan culturel et éducatif et qui s’inscrit dans un multiculturalisme apaisé qui échappe à nombre des tensions des grandes mégapoles mondiales.
Auteur/Autrice
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Boris Faure est l'ex 1er Secrétaire de la fédération des expatriés du Parti socialiste, mais c'est surtout un expert de la culture française à l'étranger. Il travaille depuis 20 ans dans le réseau des Instituts Français, et a été secrétaire général de celui de l'île Maurice, avant de travailler auprès des Instituts de Pologne et d'Ukraine. Il a été la plume d'une ministre de la Francophonie. Aujourd'hui, il collabore avec Sud Radio et Lesfrancais.press, tout en étant auteur et représentant syndical dans le réseau des Lycées français à l'étranger.
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