Des compagnies aériennes du monde entier ont annulé et retardé des vols ce samedi 29 novembre en raison du rappel de 6000 avions A320 par Airbus. En dépit des craintes suscitées par cette alerte hors norme, le chaos tant redouté dans les aéroports ne s’est pas produit et les annulations de vols sont restées très peu nombreuses. Les compagnies aériennes ont mis à profit les vingt-quatre heures de délais accordés par l’EASA pour effectuer les modifications nécessaires avant l’heure limite fixée au samedi soir minuit d’immobilisation des avions.
Finalement moins d’avions concernés
Le nombre d’appareils concernés, soit 1.273 A319, A320 et A321, s’est révélé nettement inférieur au chiffre de 6.000 avions évoqué dans un premier temps par le ministre des Transports, Philippe Tabarot, et abondamment repris dans les médias. Airbus n’ayant pas communiqué le nombre exact d’appareils concernés, la situation initiale était en effet difficile à apprécier.
De plus, les modifications à effectuer furent limitées, dans la plupart des cas, à la réinstallation de la version précédente du logiciel incriminé. Une opération simple, régulièrement effectuée pour les mises à jour de routine, et qui ne nécessitait pas plus de trois heures d’intervention, vérifications incluses, au moyen d’un simple appareil connecté aux ordinateurs de bord.

Qui est responsable ?
C’est une mise à jour de ce logiciel, proposée par Airbus aux compagnies aériennes en 2024, dans le cadre de sa politique d’amélioration constante de ses produits, qui serait à l’origine de l’incident survenu le 30 octobre, sur un vol de la compagnie américaine JetBlue entre Cancun et New York. L’A320, en pilotage automatique, avait brusquement piqué du nez et perdu une trentaine de mètres en phase de croisière, avant de se redresser, sans raison apparente. L’enquête des autorités américaines avait conclu à un bug du logiciel, probablement provoqué par les radiations solaires. Ce qui a finalement conduit à cette directive de la FAA américaine et de l’EASA.
Cependant, même si les compagnies ont pu reprendre leurs programmes de vol normalement, le problème n’est pas réglé pour Airbus et plusieurs questions sont encore sans réponse. Le retour à la version antérieure du logiciel a d’abord pour conséquence d’annuler plusieurs améliorations substantielles de la protection de l’enveloppe de vol apportée par la dernière mise à jour(MAJ). Une nouvelle MAJ corrigée de ses défauts sera donc nécessaire tôt ou tard. Affaire à suivre !
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