Cop 27 : écologie et expatriation

Cop 27 : écologie et expatriation

Le grand rendez-vous annuel pour sauver la planète s’est achevé ce samedi 19 novembre, avec 24 heures de retard. L’occasion pour nous de se poser la question du coût environnemental de l’expatriation.

Une Cop 27 mi-figue mi-raisin

C’est un sentiment mitigé qui a envahi les participants à la fin de la COP 27 en Egypte, comme souvent.

« D’un côté il y a une grande victoire, de l’autre une profonde déception.« 

Anne Bringault, coordinatrice des programmes du réseau action climat (RAC) qui rassemble plusieurs ONG engagées contre le réchauffement climatique, à TV5MONDE

La bonne nouvelle c’est l’annonce de la création d’un fonds pour « les pertes et dommages ». Les associations l’attendaient depuis plusieurs années et c’est vraiment, pour elles, une excellente nouvelle. Ce processus va faire en sorte que les pays riches qui ont causé des dégâts aux pays pauvres du fait de leurs émissions de gaz à effet de serre et du changement climatique paient pour ces dégâts. En clair, les pays pauvres impactés par les changements climatiques et notamment la montée du niveau des mers, les sécheresses à répétition, les inondations, alors qu’ils ne sont pas responsables des dégradations, se battaient pour ce fonds. Mais pour l’instant, si le principe d’un fonds est acquis, aucun chiffre n’a été communiqué comme les modalités pour l’abonder.

Aussi on notera que si l’objectif de rester au maximum à 1,5°C de réchauffement global demeure, aucun engagement supplémentaire n’ a été pris par les États pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Bureau de la COP 27 – Samedi 19 novembre 2022 – AFP

Etre expatrié et éco-responsable ?

On le sait, pour s’expatrier le citoyen est souvent obligé de prendre l’avion. Ainsi il va multiplier les allers-retours avec la France mais aussi se faire envoyer des produits français… L’expatriation n’est donc pas toujours compatible avec un mode de vie écologique et le plus respectueux possible de l’environnement. Pourtant, l’urgence climatique n’attend plus, et nous devons tous, Français de l’étranger compris, adapter nos modes de vie.

Ainsi, si les trajets de l’aller et du retour en avion semblent indispensables, le risque pour les expatriés est d’enchaîner les va-et-vient entre la France et leur nouveau pays, et de voir augmenter leur bilan carbone. Pour cela, il faudra essayer au maximum de les limiter, et si vous êtes en Europe : pensez au train !

Compenser son bilan carbone

Il y a aussi l’option de compenser son bilan carbone, même si essayer de le limiter avant tout est mieux : d’abord, vous pouvez commencer par le calculer pour vous faire une idée, puis vous pouvez, par exemple, participer à une action de reforestation ou faire un don à une association environnementale…

On le voit avant tout, c’est donc le choix de la destination qui compte. En effet, comment être un expatrié écolo si on part vivre dans un pays qui n’a aucune politique en la matière ? Pour vous aider, InterNations a sorti un classement des meilleurs et pires pays en matière de développement durable.

L’Europe et surtout les pays scandinaves en tête 

Sans grande surprise, les pays scandinaves dominent le classement. La Finlande arrive à la première place, notamment pour la qualité de son environnement et de l’air. Vient ensuite la Suède, entre autres pour les produits et services, c’est-à-dire la possibilité de trouver facilement des produits verts, des aliments frais et locaux, par exemple, mais également pour les mesures mises en place par le gouvernement pour protéger l’environnement. Sur la dernière marche du podium, on trouve la Norvège, pour la qualité de l’air, de l’eau et des systèmes sanitaires. Puis on remarque que l’Europe est en force dans tout le top 10 : après ce podium, on trouve l’Autriche, la Suisse, le Danemark, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne, le Canada et le Luxembourg. La France n’est, quant à elle, que 17e

Les mauvais élèves 

Dans le bas du classement, on trouve l’Égypte – notamment pour sa mauvaise gestion des déchets et du tri, et pour le gaspillage –, le Koweit – entre autres pour son manque d’intérêt pour les enjeux environnementaux –, et l’Inde – particulièrement pour la pollution, mais aussi car 40 % des expats se disent “insatisfaits de l’environnement naturel”.

Agir au quotidien à son échelle

Au delà du lieu de résidence et de la fréquence de leurs voyages, les Français de l’étranger, comme tout un chacun, peuvent agir au quotidien.

Sur place, il faudra donc privilégier le local et éviter de faire venir des produits de France. Manger local et de saison, favoriser les petits producteurs et agriculteurs aux grandes chaînes internationales.

Évidemment, habiter dans un nouveau coin du monde donne, aussi, envie de visiter les pays alentour. Dans la mesure du possible, essayez de faire ces voyages en train, en transports en commun, en auto-stop… Pensez aussi à limiter les escales, les phases de décollage et d’atterrissage étant les plus gourmandes en carburant. Et là aussi, vous pouvez compenser votre bilan carbone !

 

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