Contrôle du Groenland : Donald Trump n’exclut pas le recours à la force militaire

Contrôle du Groenland : Donald Trump n’exclut pas le recours à la force militaire

Le futur président américain Donald Trump a suscité l’émoi après avoir refusé d’exclure la possibilité d’une action militaire pour s’assurer le contrôle du Groenland. La Première ministre danoise Mette Frederiksen lui a rappelé l’appartenance commune des États-Unis et du Danemark à l’OTAN.

Le Groenland fait partie du Royaume du Danemark depuis le XVIIIe siècle et a progressivement gagné en autonomie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

En tant que territoire autonome du Danemark, le Groenland est membre de facto de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Par conséquent, tout recours à la force militaire sur son territoire par un autre membre de l’OTAN constituerait une première historique et un sérieux problème.

Une vente du Groënland aux USA possible ?

Lors d’une conférence de presse en Floride, il a été demandé à Donald Trump s’il excluait d’utiliser la coercition militaire ou économique pour consolider et garantir le contrôle des États-Unis sur le Groenland et le canal de Panama.

« Non, je ne peux vous assurer de rien sur ces deux points », a répondu le responsable politique.

L’homme qui prendra ses fonctions de président des États-Unis le 20 janvier prochain a également déclaré que, si le Groenland n’était pas à vendre, il imposerait des droits de douane très élevés. Dans la mesure où le territoire fait partie de l’UE, cela aurait un impact sur les importations de marchandises provenant d’autres États.

Donald Trump a également justifié son intérêt pour le Groenland en déclarant que le territoire était nécessaire pour la sécurité nationale des États-Unis.

Mette Frederiksen a réagi avec mesure à ces commentaires, déclarant aux journalistes qu’elle ne pouvait imaginer une telle situation. Elle a réaffirmé que le Danemark n’était pas légalement en mesure de vendre ou céder le Groenland aux États-Unis.

Le Groenland, la plus grande île du monde, fait partie du Royaume du Danemark depuis le XVIIIe siècle et a progressivement gagné en autonomie après la Seconde Guerre mondiale. ©Getty Images/ iStock Unreleased
Le Groenland, la plus grande île du monde, fait partie du Royaume du Danemark depuis le XVIIIe siècle et a progressivement gagné en autonomie après la Seconde Guerre mondiale. ©Getty Images/ iStock Unreleased

La Première ministre danoise a qualifié les États-Unis d’alliés les plus proches et les plus importants du Danemark et s’est félicitée de l’intérêt qu’ils portent à l’Arctique. Elle a toutefois ajouté que cet intérêt devait s’accompagner du respect du peuple groenlandais et d’une coopération sur des sujets tels que celui de l’OTAN.

Les remarques de Donald Trump surviennent peu après la visite au Groenland de son fils aîné, Donald Trump Jr, qui est arrivé ce mardi à Nuuk — la capitale du territoire — avec une délégation comprenant notamment l’influenceur conservateur Charlie Kirk.

S’adressant aux journalistes peu après son arrivée, Donald Trump Jr a souligné qu’il s’agissait d’une visite privée.

Bien que la rumeur ait d’abord laissé entendre que la visite comprendrait des réunions avec des responsables politiques groenlandais, tels que le ministre des Finances du pays et peut-être même le Premier ministre, le gouvernement groenlandais a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une visite officielle et qu’aucune réunion n’était prévue.

Múte Egede, Premier ministre du Groenland, a évoqué la visite sur Facebook et a déclaré que le Groenland appartenait aux habitants du Groenland et que, si les Danois et les Américains pouvaient avoir leurs opinions, leur avenir restait le leur.

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