Les pays occidentaux ont commencé à diminuer leurs dépenses de défense avec la chute du mur de Berlin et la fin de l’URSS. Les États-Unis ne font pas exception, sauf dans la période 2001/2012, marquée par les guerres en Afghanistan et en Irak.
De 1970 à 2023, les dépenses militaires sont passées de 8 % à 3,3 % du PIB aux États-Unis, de 3,5 % à 2,1 % en France et de 5,2 % à 2,3 % au Royaume-Uni. Ces dépenses avaient connu une progression, sauf en France, à la fin des années 1970 et au début des années 1980 en lien avec le durcissement des relations avec l’URSS (installation des missiles nucléaires SS20 dans les États du Pacte de Varsovie et en réponse installation des Pershing américains à l’Ouest).
Un point bas, en 2019/ 3,1 % du PIB aux États-Unis. 1,6 % dû au sein de l’Union européenne.
En 2019, les dépenses militaires ont touché un point bas, 3,1 % du PIB aux États-Unis et 1,6 % du PIB au sein de l’Union européenne. La guerre en Ukraine a conduit à une augmentation de ces dépenses, en particulier, au sein de l’Union où elles ont représenté 1,8 % du PIB en 2023.
Compte tenu du retard accumulé ces vingt dernières années, l’effort en matière de défense devrait être porté à plus de 3 points de PIB au sein des États membres de l’Union européenne, soit une augmentation de 1,2 point de PIB. Cette progression des dépenses intervient au moment où les États européens sont appelés à diminuer leur déficit public. Ils sont, en outre, amenés à financer la transition écologique et le vieillissement démographique. Le déficit public au sein de l’Union européenne était, en 2023, de 3,8 % du PIB et la dette publique dépassait 83 % du PIB.
L’équation budgétaire est particulièrement complexe pour la France qui est censée être la première puissance militaire de l’Union européenne.
Face à ce problème budgétaire, certains experts estiment que les dépenses militaires doivent être sorties du calcul du déficit public qui est contrôlé par les règles budgétaires de l’Union. Dans ce cas, il serait tout aussi légitime de sortir les dépenses de la transition énergétique ou celles liées à la recherche.
D’autres proposent la réalisation d’arbitrages au sein des dépenses publiques en réduisant, en particulier, celles destinées à la retraite (désindexation par exemple des pensions). Cette dernière option est politiquement hasardeuse. Enfin, il reste comme solution, la hausse des prélèvements obligatoires mais les marges de manœuvre en la matière sont étroites. La situation de 2023 n’a plus rien à voir avec celle de 1970. Les prélèvements obligatoires sont passés de 32 à 40 % du PIB et les dépenses sociales de 13 à 20 % du PIB.
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