À chaque publication du classement de Shanghaï, l’hégémonie des États-Unis reste inchangée, comme figée dans le marbre. Cette année encore, les prestigieuses universités américaines s’imposent en haut du classement établit par la ShanghaiRanking Consultancy, qui distingue les 1 000 meilleurs établissements du monde. Souvent habituées aux rangs inférieurs, les universités françaises ont de quoi se réjouir : alors qu’elles avaient déjà repris des couleurs en 2023, elles confirment cette année leur montée en puissance.
Comment fonctionne ce classement ?
Créé en 2003 par l’université chinoise Jiao Tong, à Shanghai, ce classement publié chaque année est une liste des 500 « meilleures » universités mondiales. Il est établi sur six critères, souvent critiqués par des spécialistes pour favoriser les plus grandes universités et de langue anglo-saxonne.
Les critères sont le nombre de Prix Nobel et de médaille Fields parmi les diplômés, le nombre de Prix Nobel et de médaille Fields parmi les anciens professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines, le nombre de publications dans les revues scientifiques Science et Nature, le nombre de publications rattachées à l’établissement et répertoriées dans les index de citations, ainsi que la performance académique des professeurs, reprenant les 5 indicateurs précédents divisés par le nombre d’enseignants-chercheurs permanents.
Prédominance américaine
Marqueur de la prédominance toujours de mise des établissements anglo-saxons dans le haut du classement, Harvard y brille, comme l’année précédente, aux côtés de deux autres universités des Etats-Unis, Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Elles sont suivies par la britannique Cambridge. Autre fleuron anglais, l’université d’Oxford gagne une place (6e), derrière Berkeley (5e) et devant Princeton (7e), toutes deux américaines.
4 universités françaises distinguées
Du côté de la France, les quatre établissements qui se trouvaient déjà dans le top 100 mondial prennent du galon. Figure de proue de ces françaises, l’université Paris-Saclay grimpe ainsi de trois places dans le top 15. L’établissement, qui a connu une année mouvementée sur fond de crise pour l’élection de sa présidence, se hisse, pour la première fois, au 12e rang mondial, ex aequo avec l’université américaine Cornell.
Après avoir été classée 15e en 2023, l’université française Paris-Saclay gagne trois rangs et se hisse à la 12e place. L’établissement public expérimental, né en 2020 et regroupant plusieurs écoles comme CentraleSupélec, AgroParisTech ou encore les instituts universitaires technologiques (IUT) de Cachan, Orsay et Sceaux, poursuit son ascension, puisqu’il avait déjà gagné une place l’année dernière. Un résultat dont Camille Galap, récemment élu président de l’établissement, « ne peut que se réjouir ». « Ce classement est celui de toutes les équipes des 220 laboratoires qui donnent le meilleur dans leurs domaines respectifs et montrent qu’elles savent aller vers les ruptures scientifiques de demain », indique-t-il au Figaro.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche évoque un « très bon cru » du classement cette année. D’autres universités progressent dans cette édition du classement de Shanghai 2024. C’est le cas de l’Université de Strasbourg (+50 ; cat 101-150), Nantes Université (+200 ; cat 501-600) et l’Université Paris Est-Créteil (+100 ; cat 701-800).
Dans un communiqué, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche démissionnaire, Sylvie Retailleau, « félicite les 25 établissements français classés et remercie l’ensemble des chercheuses et chercheurs ainsi que l’ensemble des équipes ». « Leurs travaux permettent à notre enseignement supérieur et à notre recherche de mieux répondre aux besoins de la société, des étudiants, mais aussi d’être plus visibles à l’international », termine-t-elle.
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