Cécilia Gondard et la priorité des services publics

Cécilia Gondard et la priorité des services publics

Cécilia Gondard, est candidate au second tour pour la NUPES, dans la IVème circonscription des Français de l’étranger. Elle est opposée au député sortant de la majorité présidentielle Pieyre-Alexandre Anglade.

Issue du Parti socialiste (PS), Cécilia Gondard est élue consulaire en Belgique et aujourd’hui candidate à la députation pour les Français résidant au Benelux. Avec sa suppléante Catherine Libeaut, issue d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), elles se définissent comme des élues de terrain.

Que ce soit dans la vie associative ou politique, Cécilia Gondard s’est toujours impliquée pour défendre ses concitoyens. Elle commence son parcours politique en 2006, l’année de son installation dans le « plat pays ». En 2014, elle devient élue consulaire avant d’être nommée présidente de la Commission des finances, du budget et de la fiscalité au sein de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), et défend les budgets des aides sociales et culturelles. Quatre ans plus tard, elle revêt une double-casquette : celle de présidente de la Fédération des Français de l’étranger et du PS, et de secrétaire nationale à l’égalité femme-homme. Un poste qui lui tient particulièrement à cœur, car elle estime que les violences sexuelles et sexistes à l’extérieur de la France ne sont pas suffisamment prises en compte.

Rappel de la définition de l’accord de coalition

La Nouvelle union populaire écologique et citoyenne (NUPES) est née d’un accord de coalition entre le PS, EELV, La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF). Inenvisageable il y a encore quelques mois, les diverses gauches ont réussi à former cette union historique pour les élections législatives et s’opposer à la « macronie » et à l’extrême-droite. Par ailleurs, comme le rappelle l’élue consulaire, cela ne sous-entend pas que toutes les couleurs politiques réunies sous la NUPES soient parfaitement d’accord entre elles, et installent un rapport de force entre les différents partis. Aussi, les députés élus le 19 juin prochain sous cette bannière seront investis selon leur groupe d’origine au sein de l’Assemblée nationale. Cependant, ils ont un accord de gouvernement, afin de mener une politique commune au sein de l’hémicycle. Elle pense ici au programme commun vis-à-vis de l’Europe, de l’écologie et des questions sociales.

Le programme de la NUPES au Benelux

Parmi le programme de Cécilia Gondard, quatre points ressortent particulièrement : la double-imposition des fonctionnaires binationaux, l’accès à l’éducation française à l’étranger, la reconnaissance des diplômes, et le télétravail pour les frontaliers.

La double imposition des fonctionnaires binationaux

Cécilia Gondard met en lumière les problèmes de double-imposition permis par les conventions fiscales bilatérales entre la France et les pays du Benelux. Si une nouvelle convention a été signée sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron – mais pas encore ratifiée – l’élue déplore que cette double-imposition pour les fonctionnaires binationaux n’ait pas encore été réglée et s’oppose donc au texte. Ainsi, il s’agit de l’un des premiers chantiers auquel voudra s’attaquer la candidate si elle est élue députée.

Par ailleurs, la ligne du programme du NUPES se rapportant à l’impôt universel ne concernerait pas la IVème circonscription. Effectivement, selon l’accord, un tel impôt serait mis en place dans les pays à la fiscalité manquante ou particulièrement faible, ce qui n’est pas le cas dans le Benelux.

L’éducation française à l’étranger et les équivalences de diplômes

« Les cinq années ont été d’une rare violence pour le système d’enseignement français à l’étranger » appuie la socialiste. A ses yeux, le quinquennat d’Emmanuel Macron a laissé le champ libre à la privatisation des lycées français à l’étranger, comme avec le lycée d’Anvers dans la région flamande. Or, elle estime que la privatisation va créer de la concurrence entre les établissements et faire augmenter les frais de scolarité dans le réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

Face à cela, les participants de la NUPES proposent de « revenir à une puissance publique » en investissant dans l’Agence, mais aussi de « proposer un plan stratégique de développement ». Ici, Cécilia Gondard pense à revoir le système d’attribution des bourses scolaires, au développement du réseau en fonction des besoins des familles, mais aussi au détachement des professeurs. Enfin, elle soutient une mesure phare de la coalition de gauche, défendue par Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle, celled’abolir la plateforme Parcoursup.

Dans la continuité du thème sur les études supérieures, la candidate à la députation voudrait voir les équivalences du Baccalauréat être davantage reconnues par les universités françaises. Tous les ans, les élèves qui étudient dans un lycée local angoissent de ne pas voir leur voeux êtres validés par la plateforme, car leur diplôme n’est pas suffisamment pris en considération. Ainsi, au sein de sa circonscription, Cécilia Gondard appuie l’entrée de la France dans l’accord Benelux sur la reconnaissance automatique des diplômes.

PS, LFI, EELV, NUPES
Cécilia Gondard (à droite) en campagne pour les élections législatives au Benelux

« Dans l’immédiat il faut augmenter le nombre de jour de télétravail »

Aujourd’hui plusieurs dizaines de milliers de personnes passent la frontière entre le Royaume et l’hexagone afin d’aller travailler, entrainant ainsi un problème écologique certain. Par conséquent, la membre de l’AFE aimerait voir le télétravail être revalorisé et repensé dans les accords entre les États. Elle demande donc à ce qu’un audit sur la situation dans les entreprises soit réalisé afin de rédiger un texte proche des réalités entrepreneuriales.

Les services publics à l’étranger

Cécilia Gondard voudra porter la primauté sur l’accès aux services publics pour les Français de l’étranger. De son point de vue, il est déplorable que ces derniers se dégradent au fur et à mesure, et soient démantelés, comme avec la suppression du corps diplomatique.

Elle demande par conséquent un réinvestissement massif au sein des consulats, afin de recruter du personnel et donc assurer un accueil permanent aux résidents français.

Écoutez le podcast avec Cécilia Gondard

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