En France, le premier mai sera marqué par une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Si ce jour a été choisi, ce n’est pas innocemment… En effet, à cette date, on fête le travail depuis les années 40.
Une origine trouble
Le premier mai deviendra officiellement la « Fête du Travail » en France sous le régime de Vichy. Le maréchal Philippe Pétain préférera la baptiser « Fête du Travail et de la Concorde sociale », appellation résonnant avec le tristement célèbre « Travail, Famille, Patrie » et censée faire oublier la « Journée internationale des travailleurs » instaurée par l’Internationale socialiste en mémoire de la mobilisation de 1886. La fleur d’églantine rouge, qui était un symbole du 1er mai dès 1891, arboré par les militants et syndicalistes, cède alors sa place au muguet, une coutume ancienne que le maréchal Pétain remit au goût du jour.
Appel à la mobilisation massive
Le premier mai rime traditionnellement avec cortèges et celui de cette année ne dérogera pas à la règle. La nouvelle leader cégétiste Sophie Binet évoquait ce lundi, au micro de BFMTV, le chiffre de 300 défilés de manifestants à travers la France. Dans son communiqué en date du 18 avril, la CGT appelait l’ensemble du monde du travail à « faire du 1er Mai une journée puissante de manifestation portant l’exigence du retrait de la réforme, de la paix et de la justice sociale, en France et partout dans le monde. »
Un appel auquel les Français de l’étranger comptent bien répondre, nous y reviendrons dans un article qui sera publié le 01 mai 2023 et qui relayera les opérations de nos compatriotes hors de France contre la réforme des retraites. Les expatriés seront-ils au rendez-vous ?
Une célébration du travail dans de nombreux pays
Si les Français résidant hors de France pourront participer aux opérations organisées par les sections locales des syndicats et des partis politique, c’est tout simplement car le premier mai est un jour férié dans plusieurs pays.
En effet, cette date est fériée dans au moins 107 pays du monde, ce qui représente plus de 67% de la population mondiale. Dans la plupart des pays, se déroulent des manifestations organisées par les syndicats et les partis politiques ainsi que des rassemblements festifs.
Cependant, les Pays-Bas, Israël et les pays de la péninsule arabique font partie des rares Etats qui ne célèbrent pas le travail et les travailleurs.
Tandis que le Sri Lanka et le Royaume-Uni fêtent cette journée le 7 mai, la Nouvelle-Zélande le quatrième lundi d’octobre. Les Etats-Unis, comme le Canada, y consacrent le premier lundi de septembre. Le Japon, l’Afghanistan, l’Iran et certains Etats indiens, s’ils célèbrent la Fête du travail le 1er mai – dans une version très réglementée en Iran –, sont parmi les rares à ne pas profiter d’une journée chômée.
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