Le vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Gowin a évoqué ce mercredi 9 décembre devant la presse un « accord dans le triangle Varsovie-Berlin-Budapest », qui pourrait permettre d’éviter le véto polono-hongrois sur le budget et sur le plan de relance européen.
Berlin prudente
Berlin n’a ni confirmé ni infirmé l’information. « Nous attendons une confirmation finale », a déclaré un diplomate allemand à Bruxelles.
La Pologne et la Hongrie sont opposées à un nouveau mécanisme européen, qu’ils jugent arbitraire, qui permettrait de les priver de fonds européens en cas de violations de l’Etat de droit (justice indépendante, politique anticorruption…).
« Selon la délégation polonaise et hongroise les raisons pour que la Pologne et la Hongrie adoptent une position différente des autres pays-membres de l’UE ont pratiquement disparu », a déclaré M. Gowin, à la tête d’un petit parti coalisé avec les conservateurs nationalistes de Droit et Justice (PiS).
« C’est aussi la position de la présidence allemande, en ligne avec celle de la Pologne et de la Hongrie. Mais bien sûr il faut l’unanimité pour un accord du Conseil européen », a ajouté M. Gowin, refusant d’en dévoiler le détail.
« Pour l’instant, il y a un accord du triangle Varsovie-Berlin-Budapest. Je reste confiant sur le fait que cet accord s’élargira aux 24 autres capitales européennes », lors du sommet de jeudi et vendredi, a-t-il affirmé.
Varsovie soutenue par la Hongrie
De passage, la veille, à Varsovie, le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait parlé d’ »une bonne chance » pour un accord, tout en espérant la « victoire polono-hongroise ».
Mardi, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré que son pays était « prêt à des mois de négociations mais aussi prêt à (accepter) un budget provisoire possible », au cas où Varsovie serait obligé de dire non aux propositions européennes.
L’Allemagne, qui exerce la présidence tournante de l’Union européenne, a affirmé mardi espérer une solution « dans les prochaines heures ou journées » pour une levée des vétos hongrois et polonais, jugeant « irresponsable » le blocage actuel du plan de relance de l’UE.
Dans l’hypothèse ou les négociations échoueraient, la Commission européenne a dit travailler sur des options alternatives pour permettre un plan de relance sans l’accord des deux Etats frondeurs.
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