Un million de personnes, selon les organisateurs, des centaines de milliers en tout cas, venus de toute la Grande-Bretagne, se sont réunis à Londres ce samedi 23 mars pour dire leur opposition au Brexit.
« Nous demandons un vote populaire », « Quitter l’UE ne marchera pas », « Révoquons l’article 50 (du Traité de Lisbonne, qui régit la sortie d’un pays de l’UE) » furent parmi les revendications.
Une inquiétude, et une colère qui reflètent l’état d’esprit d’une partie de la population alors que le Premier Ministre Theresa May cherche, et pour le moment échoue, à trouver un équilibre entre les exigences de son Parlement et celles des 27 qui s’en tiennent à l’accord trouvé. Un accord qui donne lieu à un nouveau calendrier : jusqu’au 12 avril pour adopter l’accord et si c’est le cas jusqu’au 23 mai, quelques jours avant les élections européennes, pour coordonner la sortie.
Les Français du Royaume-Uni concernés, et impliqués
Parmi les personnes présentes lors de cette manifestation anti-Brexit, citons Olivier Cadic (Sénateur des Français de l’Etranger) mais aussi de M. Olivier Bertin. Elu Consulaire Français du Royaume-Uni et par ailleurs co-fondateur de l’école bilingue « les petites étoiles ».
Olivier Bertin a trouvé en particulier que cette manifestation, massive et multiculturelle, était un bon exemple de civisme par rapport notamment au mouvement des Gilets Jaunes. L’élu consulaire qu’il est et l’entrepreneur croit à la capacité du Royaume-Uni à rebondir. Ils ont d’ailleurs décidé de créer une deuxième école bilingue. M. Bertin n’est cependant pas naïf et met en avant le carriérisme de certains politiques britanniques dans le feuilleton du Brexit.
Les expats entre naturalisation, visas, et départ
Les Français du Royaume-Uni sont extrêmement nombreux. Londres est régulièrement citée comme la 7ème ville française. Parmi les expats, citons notamment le cas d’Olivier, qui travaille depuis deux ans dans une chaine célèbre de pâtisseries à Londres : « Je ne suis pas sûr d’avoir un avenir en Angleterre, le Brexit a attisé les tensions et étant depuis peu ici, je ne pense pas que je pourrais bénéficier du statut de résidant permanent ».
Le statut de résidant permanent est encore incertain mais il devrait en tout cas être octroyé automatiquement aux citoyens de l’UE présents depuis au moins 5 ans. C’est le cas de Bernard, trader dans une grande banque française au sein de la City : « le Brexit ne changera pas mon statut, en revanche, il peut avoir des conséquences sur la place de Londres comme cité financière mondiale et sur ce point je demeure très inquiet ».
Les Français du Royaume-Uni sont donc très impliqués, et les déclarations qui ajoutent à l’incertitude, ne sont pas pour les rassurer. Les prochains jours pourraient apporter des éléments de réponse.
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