Mardi, des pluies torrentielles se sont abattues sur les Émirats arabes unis, entraînant des inondations inédites à Dubaï et dans plusieurs pays du Golfe, peu habitués à recevoir autant de précipitations d’un coup. Les Français de Dubaï, mais aussi du Bahreïn et du Qatar ont réagi sur les réseaux sociaux aux impressionnants dégâts qui ont frappé ces villes.
Nuit de tempête
À l’origine de ces inondations, une tempête qui a touché les Émirats arabes unis et le Bahreïn, dans la nuit de lundi à mardi, après avoir frappé Oman, un autre pays du Golfe, où 18 personnes, dont plusieurs enfants, ont été tuées.
Pour Friederike Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute de l’Imperial College de Londres, « les pluies meurtrières et destructrices à Oman et Dubaï » ont probablement été accentuées par le « changement climatique provoqué par l’homme ».
« Les terrains désertiques ont besoin de plus de temps que les autres pour que l’eau s’y infiltre. La quantité de pluie tombée était trop importante pour être absorbée », a affirmé Maryam Al Shehhi, du Centre national de météorologie, en assurant que le pays n’avait pas eu recours à l’ensemencement des nuages.
D’après Météo Express sur X, l’équivalent d’un an et demi de pluie est tombé sur la ville en seulement vingt-quatre heures. Selon les médias locaux, un Emirati âgé de 70 ans est décédé tandis qu’à Oman, pays voisin, au moins 18 personnes ont péri depuis dimanche dans les inondations.
D’importants centres commerciaux de Dubaï ont été inondés, selon des images publiées sur les réseaux sociaux, de même que des routes, une station de métro, l’aéroport, ou encore… les villas des influenceurs français.
Les expatriés frappés
Première des conséquences : les autorités ont annoncé la fermeture des écoles toute la semaine, soulignant les difficultés d’un retour à la normale. Évidemment, les établissements français étaient concernés. Si les parents étaient inquiets, comme l’a démontré la forte activité sur les groupes Whatsapp, et manquaient souvent d’informations, les élèves ont pris ça avec philosophie. Un état d’esprit qui fut aussi celui de l’administration qui transmis, avec une belle touche d’humeur, quelques nouvelles de l’établissement à Dubaï avec une vidéo envoyée aux parents (à consulter ci-dessous).
Une situation que suivent les élus consulaires, à l’instar de Laurent Rigaud, le président du Conseil consulaire, nous révélait que « nombreux sont les compatriotes qui ont eu des problèmes d’inondations ou d’infiltrations d’eau dans leur maison voir de coupure d’électricité suite au dégât des eaux. » Il a, aussi, partagé avec nous son attention sur le rétablissement des vols internationaux. Encore ce jeudi, une partie des vols a dû être détournée. Cependant comme ses collègues, il croit en un retour rapide à la normale.
« Les autorités locales ont déployé tous leurs efforts pour venir au secours de chacun et continuent de travailler pour remettre la ville en route ».
Laurent Rigaud, Président du Conseil consulaire à Dubaï
Hervé Sérol, lui aussi élu à Dubaï, nous témoigne, dans le fichier sonore à écouter ci-dessous, de la solidarité des Français entre eux mais aussi avec les Émiratis. Il ne manque pas de saluer les autorités pour leur action. Comme ce père de famille expatrié à Dubaï, coincé pendant six heures dans sa voiture mardi, qui déclare à l’AFP comprendre « que le pays ne soit pas équipé pour recevoir de telles pluies ».
Une bienveillance des habitants que les gouvernements européens aimeraient connaître lors de telle phase d’inondation. Mais la question, les résidents de ces Etats, ont-ils vraiment le choix ? En effet, le 17 avril, on apprenait par The International Business Times que les gouvernements locaux menaçaient de sanctionner légalement toutes critiques en ligne liées à cet épisode météorologique. Ces dernières pourraient nuire à leur image…
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