Asma Rharmaoui-Claquin, candidate NFP, « On ne s’abstient face au RN, on vote contre » 

Asma Rharmaoui-Claquin, candidate NFP, « On ne s’abstient face au RN, on vote contre » 

Portant les couleurs du Nouveau front populaire, Asma Rharmaoui-Claquin a répondu aux questions Lesfrancais.press. Elle concourt pour l’élection législative dans la 7eme circonscription des Français établis hors de France. La candidate connaît bien ce territoire qui regroupe nos compatriotes d’Allemagne, d’Europe centrale et des Balkans. En effet, elle s’était présentée à leurs suffrages en 2022. Pour autant, cette campagne très courte lui permettra-t-elle de l’emporter ? Quels discours privilégier, celui national ou bien local ? Quelle attitude face au RN ? Et quelles propositions ? Nous avons interrogé Asma Rharmaoui-Claquin pour (presque) tout savoir.      

Écouter le podcast avec la candidate du Nouveau Front Populaire

L’utilisation du 49.3 a mis à mal le travail des députés

Membre de La France Insoumise (LFI), la candidate est une « enfant de la génération Erasmus » nous dit-elle. En effet après ses études dans différentes villes allemandes, elle s’est installée dans ce pays. Elle y habite depuis dix ans. Asma Rharmaoui-Claquin travaille dans le secteur de l’environnement. Elle est aussi active au sein de l’association Français du monde (ADFE).

Asma Rharmaoui-Claquin et sa suppléante Audrey Leclerc

Évoquant la situation politique, la porte-drapeau du Nouveau Front Populaire porte ce constat : « nous sommes dans un chaos parlementaire sans nom » déclare-t-elle. En tout cas, c’est le reflet des conversations qu’elle peut avoir avec des binationaux Franco-Allemands. Ces personnes sont « attachées au travail des députés ». Or, depuis « la réforme des retraites et l’utilisation du 49.3 » indique-t-elle, beaucoup pensent que « le travail des parlementaires a été mis à mal » par cette procédure.  

En répondant à l’extrême droite par la dissolution, Macron met à mal notre démocratie

Au cours de son interview, Asma Rharmaoui-Claquin dénonce la décision du Président de la République de convoquer ces élections anticipées. Elle est sans ambages. En effet, pour elle, « répondre à l’extrême droite avec la dissolution de l’Assemblée nationale, c’est mettre à mal notre démocratie » ! De plus, « les gens ne comprennent pas pourquoi cette dissolution arrive maintenant ». 

Asma Rharmaoui-Claquin

« Je suis avant tout militante, et je ne fais pas mon agenda en fonction des échéances » explique-t-elle en réponse à la question « étiez-vous prête à faire campagne ? ». Nonobstant le calendrier électoral, depuis 2022, elle entreprend différentes actions. Elle en énumère quelques-unes à notre micro, comme par exemple celle permettant de reloger en urgence certaines personnes victimes de violence.

Quand on est Français de l’étranger, on est soit même immigré

Alors que le RN a fait 5,91 % aux dernières européennes dans cette 7e circonscription, parler de ce parti sur ce territoire, n’est-ce pas le faire évoluer auprès des électeurs ? Pour notre invitée, « quand on est français de l’étranger, on est soit même immigré ». Alors « ce score du RN », poursuit-elle, est déjà « un paradoxe » entre ce que sont les expatriés et ce qu’est ce parti, analyse-t-elle. Elle parle aussi de la genèse de la formation politique de Marine Le Pen, et de l’histoire vécue en Allemagne. Toujours est-il que ce pays a été « tant touché par les dérives autoritaires ». Rappelant cela, « on ne s’abstient pas face à l’extrême droite, on doit voter contre » assure Asma Rharmaoui-Claquin.

Laissons les parlementaires faire leur travail

La membre du parti de Jean-Luc Melenchon répond aussi au député sortant, Frédéric Petit. Sur nos antennes, celui qui représente les Français de cette circonscription depuis 2017 a dit souhaiter « un « parlement fort, pluriel et cohérent ». Pour la militante LFI, l’utilisation multiple du 49.3 ne permet pas d’avoir ce parlement fort. À la « différence de Monsieur Petit, (…) nous considérons que le 49.3 n’est pas un outil démocratique » précise-t-elle. C’est pour cela qu’elle suggère : « laissons les parlementaires faire leur travail ». En écoutant ce podcast vous saurez également comment elle justifie le comportement de certains députés de son camp qui, pourtant, ont défrayé la chronique.

Enfin, en conclusion de cette interview, la candidate Nouveau front populaire présente ses propositions pour les expatriés : notamment un « Erasmus inclusif » avec un rehaussement des bourses Crous, une hausse du budget des lycées français à l’étranger, et aussi une mobilité verte, pour ne prendre que ces exemples.

Les candidats de la 7eme circonscription des

Français établis hors de France sont (par ordre du tirage au sort) :

1. M. PETIT Frédéric, remplaçante Mme STAUDENMAYER Claire ; 

2. Mme HUQUET Isabelle, remplaçante Mme GOLAMHOSSEN Ivana ; 

3. Mme RICHARD Cécile, remplaçant M. ROMARY Laurent ; 

4. Mme GEFFRAY Fanny, remplaçante Mme CIBIEL Sandrine ; 

5. Mme RHARMAOUI-CLAQUIN Asma, remplaçante Mme LECLERC Audrey ; 

6. Mme MIER-GARRIGOU Dominique, remplaçant M. MARLIERE Michel ; 

7. M. CHAMBON Jérôme, remplaçant M. CHAMBON Alexandre ; 

8. Mme ALEXANDRE Julie, remplaçant M. LAGNEL Sylvain ; 

9. Mme NAVEYS–DUMAS Mathilde, remplaçant M. ARQUER Guillaume.

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