Dimanche les Français de l’étranger ont élu leurs 11 députés. Dans la 10ème circonscription qui couvre une partie du Moyen-Orient et de l’Afrique, deux candidates s’affrontaient. La députée sortante (Renaissance) Amélia Lakrafi et la candidate du Nouveau Front Populaire, Elsa Di Méo.
Amélia LAKRAFI 53.23% (Renaissance) – Elsa DI MEO 46.77% (NFP)
Les deux femmes ont tenu à remercier leurs électeurs et leurs soutiens durant cette campagne particulièrement courte. Si Amélia Lakrafi a retrouvé son siège de députée, la candidate du front de gauche reste fière de son score.
En effet, score historique dans cette circonscription où, pour la première fois, la gauche est en tête au 1er tour et effectue un score aussi important au 2ème tour de 46,77% là où il n’était que de 36,42% en 2022. Elsa Di Méo effectue ses meilleurs scores en Afrique et en Égypte, indiquant avoir manqué de temps et de moyens.
« Nous avons eu des difficultés à nous adresser à nos électeurs, déclare la candidate. Quand vous êtes députée sortante, vous avez des outils que les autres candidats n’ont pas également en termes de réseaux au sein de la circonscription, mais malgré tout cela quel score et quelle dynamique ».
Elsa Di Méo
Une gauche qui pense donc bien compter sur cette circonscription avec d’ores et déjà un rendez-vous donné à ses sympathisants le samedi 7 septembre pour des universités de rentrée, ouvertes à toutes celles et ceux qui souhaitent débattre, partager des idées et surtout fonder les bases d’un mouvement autour du Nouveau Front Populaire. « Je prendrai toute ma part dans la construction du NFP sur la 10ème circonscription », précise-t-elle. Une 10ème circonscription qui semble avoir trouvé un leader pour la gauche.
Écoutez la réaction d’Elsa Di Méo
Pour la députée sortante, Amélia Lakrafi, c’est d’abord un soulagement.
« Nous n’avons pas eu ce raz de marée de l’extrême droite que l’on attendait et que l’on craignait » notamment concernant son parti Renaissance qui selon ses termes « a sauvé les meubles ».
Amélia Lakrafi
Cette dernière indique vouloir suivre de près l’évolution de cette Assemblée insistant sur les deux blocs (extrême gauche et extrême droite) particulièrement opposés aux Français de l’étranger. « Ce qu’ils veulent c’est taxer plus les Français en général et ceux de l’étranger en particulier », tient-elle à préciser.
Déterminée à jouer « un rôle encore plus important », au sein de l’Assemblée et plus particulièrement au sein de la commission des Affaires étrangères, où elle souhaite à nouveau siéger, la députée de la 10ème insiste sur l’importance de cette commission qui vote les textes concernant directement les Français de l’étranger, ajoutant être au cœur des préoccupations des Français de l’étranger au sein de cette commission.