Affaire Vincent Fichot : un mandat d'arrêt contre l'épouse

Affaire Vincent Fichot : un mandat d'arrêt contre l'épouse

La France a décidé de passer à la vitesse supérieure dans l’affaire de Vincent Fichot. Souvenez-vous c’est ce père de famille, installé au Japon depuis quinze ans qui se bat pour revoir ses deux enfants qui vivent avec leur mère japonaise. Depuis le 10 août 2018, Vincent Fichot, ancien salarié d’une banque japonaise, reste sans la moindre nouvelle de son fils Tsubasa et de sa fille Kaede, aujourd’hui âgés de sept et cinq ans.

Mandat d’arrêt international

Ce 30 novembre, la justice française a émis un mandat d’arrêt contre l’épouse japonaise de Vincent Fichot. Ce mandat d’arrêt diffusé à l’international a été délivré pour des faits de soustraction de mineurs et de mise en péril d’un mineur. Cette procédure est partie d’une plainte pénale déposée par Vincent Fichot à Paris en 2019 pour ces deux infractions, et qui avait donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire fin 2020.

En effet, son épouse japonaise, qui n’a jamais accepté l’idée d’un divorce à l’amiable à la suite de problèmes de couple, est partie avec ses deux enfants. Au Japon, la garde partagée en cas de séparation n’a aucune valeur légale et les enlèvements par l’un des deux parents sont courants. Les principales victimes sont les 150 000 enfants mineurs qui sont enlevés chaque année dans l’archipel, selon les chiffres d’associations.

Vincent Fichot avec ses deux enfants

Divorce et garde d’enfants

Vincent Fichot, 39 ans, espère que ce mandat d’arrêt pèsera sur la décision du juge japonais devant se prononcer dans quelques mois sur l’attribution de la garde de leurs enfants, au moment d’acter le divorce. 

C’est la dernière pièce au dispositif inventé par Vincent Fichot et ses proches pour obtenir la garde de ses enfants ou au moins un droit de visite bien défini et qui sera respecté. Après la médiatisation de sa grève de la faim pendant les JO de Tokyo cet été, il espère que les autorités japonaises seront sensibles à ses arguments.

«Comment un juge japonais peut attribuer la garde à une mère recherchée à l’international?»

Vincent Fichot à l’AFP

L’ambassade de France au Japon, de son côté, n’a pas souhaité s’exprimer sur un cas particulier. Vincent Fichot fait partie d’un groupe de dix parents de quatre pays différents ayant porté plainte contre le Japon auprès du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en 2019 au sujet des enlèvements parentaux dans l’archipel nippon.

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