L’environnement politique entre l’UE et la Chine n’est « pas propice » à la ratification de l’accord sur les investissements conclu fin 2020, a affirmé mardi le vice-président de la Commission européenne, Bruxelles ayant suspendu ses efforts pour le faire voter.
« Nous avons pour le moment (…) suspendu certains efforts de sensibilisation politique du côté de la Commission, car il est clair que dans la situation actuelle, avec les sanctions de l’UE contre la Chine et les contre-sanctions chinoises, y compris contre des membres du Parlement européen, l’environnement n’est pas propice à la ratification de l’accord. Nous ne pouvons pas faire abstraction du contexte plus large des relations entre l’UE et la Chine »
Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne
Un accord surprise en 2020
La Commission européenne, qui gère la politique commerciale des 27 États membres de l’UE, a conclu fin 2020 un accord surprise avec Pékin sur les investissements, après des années de blocage.
Mais l’UE a depuis imposé des sanctions contre la Chine, accusée de violations des droits humains dans la région du Xinjiang.
Pékin a répliqué en imposant des sanctions à divers parlementaires européens, des universitaires et au think-tank allemand MERICS.
Le texte doit encore être ratifié par le Parlement européen et les capitales doivent aussi se prononcer.
« Dans tous les cas, les raisons sous-jacentes de l’accord (…) sont toujours très présentes, il y a toujours une asymétrie dans les relations avec la Chine. Cet accord nous aiderait à résoudre cette asymétrie. »
Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne
Suspicion d’espionnage
La Commission européenne va d’ailleurs proposer mercredi de s’octroyer de nouveaux pouvoirs pour enquêter sur les groupes étrangers soutenus par un État et qui cherchent à s’emparer d’entreprises européennes, une législation qui vise en particulier Pékin.
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