Le 07 octobre 2023 : un an après !

Le 07 octobre 2023 : un an après !

Un an jour pour jour après le 7 octobre, Israël commémore la journée la plus dure de son histoire, alors que la société reste plongée dans un traumatisme collectif. Il est paradoxal de penser à tout ce qui s’est passé en Israël et au Moyen-Orient depuis ce samedi fatidique, alors que dans les communautés attaquées, le temps s’est arrêté, comme si ce jour ne s’était jamais terminé. Retour sur une journée fatidique.

Pour rappel, le 07 octobre 2023, au cours de son invasion terrestre, aérienne et maritime, le Hamas a tué 1 200 personnes – pour la plupart des civils – et en a enlevé 240 autres, dont 101 sont toujours détenues dans la bande de Gaza dont 2 Français.

Déluge d’Al-Aqsa VS Glaives de fer 

Cinquante ans et un jour après le début de la guerre du Kippour, le Hamas a attaqué Israël, samedi 7 octobre. À l’aube, des milliers de roquettes ont été lancées de la bande de Gaza et des membres des Brigades Ezzedine Al-Qassam – la branche armée du mouvement islamiste – ont pénétré le territoire israélien en franchissant une frontière considérée comme l’une des plus sécurisées du monde et en déjouant le Dôme de fer, le dispositif de défense antiaérienne de l’Etat hébreu.

Le 10 octobre, des soldats israéliens à Kfar Aza. © JACK GUEZ / AFP
Le 10 octobre, des soldats israéliens à Kfar Aza. © JACK GUEZ / AFP

C’est l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », à laquelle Israël répond quelques heures plus tard par l’opération « Glaives de fer ». L’attaque surprise du Hamas est sans précédent depuis la création d’Israël, en 1948.

En ce shabbat marquant le dernier jour des fêtes juives de Souccot, des centaines d’hommes armés du mouvement islamiste palestinien Hamas s’infiltrent au petit matin dans le sud du pays à partir de la bande de Gaza. Ils tuent à l’aveugle dans la rue, dans les maisons de plusieurs villes et kibboutz, ou en pleine rave-party. Aux 767 civils recensés par le Bitouah Léoumi s’ajoutent 20 civils (19 Israéliens et un Tanzanien) emmenés comme otages dans la bande de Gaza et dont l’armée israélienne a confirmé qu’ils étaient morts. S’ajoutent également 60 policiers, 10 membres du Shin Bet, et 306 soldats tués le 7 octobre et dans les trois jours qui ont suivi. Une personne reste portée disparue.

Les données du Bitouah Léoumi ne permettent pas de distinguer le nombre des victimes du Hamas de celui des civils tués par les forces israéliennes dans les combats lors de la reprise des kibboutz et des villes attaquées, opération pendant laquelle l’armée a eu recours à des tirs nourris d’obus et de roquettes sur des zones habitées pour déloger les assaillants, selon des témoignages recueillis par l’AFP et des médias israéliens.

La plus jeune victime officiellement reconnue est un nouveau-né mort 14 heures après sa naissance à l’issue d’une césarienne pratiquée en urgence sur sa mère enceinte de 9 mois et blessée par balles. La plus âgée est une vieille dame de 94 ans.

En représailles à l’attaque, le gouvernement israélien a juré d’anéantir le Hamas. Depuis le 7 octobre, plus de 27.000 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des mineurs, ont été tués dans la bande de Gaza par les bombardements et les opérations militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas.

2 Français encore captifs

Deux des 8 Français pris en otage le 7 octobre 2023 seraient encore en vie : Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi, deux habitants du kibboutz Nir Oz, frontalier de la bande de Gaza, que certains médias ont décrit comme un village pastoral, « symbole d’un socialisme à visage humain » et d‘une gauche israélienne pacifiste.

Les deux quinquagénaires exerçaient le même métier de menuisier et faisaient partie, semble-t-il, de familles tournées vers l’espoir de paix avec leurs voisins palestiniens. Bien loin du comportement des colons israéliens en Cisjordanie, les habitants de ce kibboutz organisaient ainsi régulièrement des transports de malades palestiniens vers les hôpitaux israéliens.

Le 07 octobre 2023 : un an après !
Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi ©AFP

Depuis, aucune nouvelle n’a été rapportée concernant le sort des deux otages. Emmanuel Macron a déclaré, lors du premier Conseil des ministres du gouvernement Barnier, le 21 septembre, qu’il comptait recevoir leur famille ce 7 octobre 2024.

Mais, tout comme pour les 62 autres personnes enlevées, qui n’ont ni été libérées ni comptabilisées parmi les morts, il n’existe aujourd’hui aucune information précise sur leur état de santé. Dans une récente déclaration, lors d’une réunion de la Knesset, dimanche 22 septembre, Benyamin Netanyahou aurait toutefois affirmé qu’une cinquantaine d’otages encore captifs à Gaza seraient en vie.

Auteur/Autrice

  • L'AFP est, avec l'Associated Press et Reuters, une des trois agences de presse qui se partagent un quasi-monopole de l'information dans le monde. Elles ont en commun, à la différence de son prédécesseur Havas, de ne pas avoir d'actionnaire mais un conseil d'administration composé majoritairement d'éditeurs de presse.

    Voir toutes les publications
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire