Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, le vice-président américain Mike Pence : Israël accueuille une quarantaine de dirigeants ce jeudi 23 janvier pour marquer le 75e anniversaire de la libération du camp nazi d’Auschwitz, dans l’un des plus grands rassemblements de leaders jamais organisés à Jérusalem.
Des milliers de policiers et autres forces de sécurité quadrilleront la ville dès mardi pour l’arrivée des premiers dirigeants, en grande partie européens, qui discuteront cette semaine d’antisémitisme, mais aussi de géopolitique moyen-orientale.
« Je vais discuter avec eux de l’Iran, des développements dans la région et des moyens de renforcer les relations entre nos pays« , a déclaré dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, voulant ainsi donner le « la » de la semaine, Israël considérant Téhéran comme l’une des principales menaces à son existence. Le chef du gouvernement israélien avait déjà prévenu l’Iran d’une riposte « retentissante » en cas d’attaques sur son sol visant à venger l’assassinat, le 3 janvier dans une frappe américaine en Irak, du général Qassem Soleimani, chef des opérations extérieures iraniennes et grand ennemi d’Israël.
Le point d’orgue des commémorations est prévu jeudi au mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, où Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine, le prince britannique Charles et les présidents allemand et israélien Frank-Walter Steinmeier et Reuven Rivlin doivent prononcer les principaux discours pour commémorer la mémoire des millions de Juifs assassinés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Andrzej Duda, le président polonais, pays sous occupation nazie pendant la guerre et où était notamment situé le camp d’Auschwitz libéré par l’Armée Rouge en janvier 1945, ne participera pas aux commémorations car n’ayant pas été invité à prononcer un discours lors de la cérémonie.
Le tout se déroule sur fond de tensions avec Vladimir Poutine, qui a récemment accusé la Pologne d’avant-guerre de collusion avec Hitler et d’antisémitisme. Le président russe sera au coeur des commémorations à Jérusalem où il doit inaugurer un monument en l’honneur des victimes du siège de Leningrad par les nazis, fatal à au moins 800.000 personnes de 1941 à 1944.
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