Dans la foulée de celui de Shanghai, le Financial Times a publié comme chaque année son classement mondial des Masters in Management. Et cette année encore les écoles françaises ont brillé par leur excellence. En effet, 25 formations françaises figurent dans le palmarès, soit une de plus qu’en 2024, et quatre établissements français se hissent, même, dans le Top 10 (HEC Paris, Insead, ESCP, Essec). La France est ainsi le pays le mieux représenté, avant l’Inde, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Cocorico !
La méthodologie du classement du Financial Times ?
Pour définir ce palmarès, le Financial Times analyse plusieurs critères qui évoluent au fil du temps. Cette année, le média anglosaxon a pondéré son classement en valorisant les politiques écologiques mises en place par les écoles de commerce.
Concrètement, son analyse se divise en 4 catégories :
- Salaire : 30% :
- Salaire pondéré : 15%
- Hausse de salaire : 9%
- Retour sur investissement : 6%
- Carrière et emploi : 25%
- Progression dans sa carrière : 6%
- Capacité du programme à aider les jeunes à atteindre leurs objectifs : 6%
- Accompagnement du service carrière : 5%
- Puissance du réseau alumni : 3%
- Taux d’emploi à 6 mois : 5%
- Diversité : 26%
- Présence de femmes au sein du corps professoral : 5%
- Présence de femmes au sein du corps étudiant : 5%
- Présence de femmes au sein du comité de direction : 1%
- Présence d’étrangers au sein du corps professoral : 5%
- Présence d’étrangers au sein du corps étudiant : 5%
- Présence d’étrangers au sein du comité de direction : 1%
- Taux de professeurs possédant un doctorat : 4%
- Expérience internationale : 12%
- Opportunités de travail à l’international après l’obtention du diplôme : 6%
- Opportunités internationales durant la formation : 6%
- Développement durable et écologie : 7%
- Pourcentage de cours dédiés aux enjeux sociétaux, éthiques, environnementaux et climatiques : 3%
- Empreinte carbone : 4%
Aussi, le Financial Times évalue également d’autres critères, qui ne sont pas pris en compte pour établir le classement, à commencer par le taux de satisfaction des diplômés.
Le top 25 des meilleures écoles de commerce du monde
Au global, sur le top 25 monde, 9 écoles sont françaises, un exploit qui est dû à la progression de plusieurs établissements de l’Hexagone.
L’excellence européenne
Comme le constate le Financial Times, « la plupart des programmes évalués dans le classement se situent toujours en Europe, avec en tête 25 écoles de commerce françaises, neuf écoles britanniques, huit écoles allemandes et cinq écoles portugaises », même si « onze écoles de commerce indiennes sont désormais incluses ». Avec 25 établissements classés (sur 100), la France rafle même le quart des écoles distinguées.
Les masters classés dans ce ranking sont des programmes généralistes en management s’adressant à des « étudiants ayant peu ou pas d’expérience professionnelle » qui s’inscrivent dans ces formations pour obtenir un diplôme. Les formations « peuvent être enseignées en plusieurs langues » mais doivent être « entièrement disponibles en anglais ».
« Parmi les huit meilleures écoles de commerce, trois sont basées en France » souligne encore le Financial Times. Et, si l’on ramène cette observation au Top 10, ce sont même quatre établissements français qui y figurent :
- HEC Paris, à la 2e place mondiale (même position qu’en 2024) ;
- INSEAD, en 3e position (inchangé) ;
- ESCP Business School, 7e ;
- ESSEC Business School, 10e ex-aequo.
Viennent ensuite quatre autres écoles, formant le Top 20 :
- emlyon business school(12e) ;
- l’EDHEC(14e) ;
- SKEMA Business School(18e) ;
- Grenoble Ecole de Management(20e).
Diversité et développement durable : la nouvelle bataille des écoles de commerce
Que ce soit pour attirer les étudiants, par principe ou pour mieux rayonner dans les classements, les business schools s’attachent désormais à former leurs élèves aux enjeux liés au dérèglement climatique, à la géopolitique et aux transitions sociétales. Une dynamique qui se traduit également dans le recrutement d’étudiants et professeurs internationaux.
Sur ce sujet, les écoles françaises sont pionnières ! SKEMA est numéro 1 monde en matière d’enseignements dédiés au dérèglement climatique. Toutes les business schools françaises se situent dans le top 50 des meilleurs établissements en matière d’accueil des étudiants internationaux.
Si ce classement donne un aperçu de la diversité au sein d’une école de commerce, c’est aussi un formidable indicateur pour les étudiants qui souhaitent se former en France, comme à l’étranger.
Auteur/Autrice
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Chantal Julia est maitre de conférence en Suisse. Après plusieurs années à l'Université de Lettre Paris 1, Chantal a suivi son compagnon à Lausanne où elle enseigne toujours la littérature française. Elle écrit pour différents magazines universitaires et Lesfrancais.press
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