En annulant un décret d’août 2018, qui permettait au gouvernement de nommer les titulaires de 22 postes de consul, le Conseil d’État annule la nomination de l’écrivain Philippe Besson, proche d’Emmanuel Macron.
Le Conseil d’État a annulé un décret d’août 2018 qui permettait notamment la nomination de l’écrivain Philippe Besson, ami d’Emmanuel et Brigitte Macron, au poste de consul général à Los Angeles.
Le décret du 3 août 2018 est annulé en tant qu’il ajoute à la liste des emplois supérieurs pour lesquels la nomination est laissée à la décision du gouvernement les emplois de consul général de France à Barcelone, Bombay, Boston, au Cap, à Djeddah, Dubaï, Edimbourg, Erbil, Francfort, Hong-Kong, Istanbul, Kyoto, Los Angeles, Marrakech, Milan, Munich, Québec, Saint-Pétersbourg, Sao Paulo, Shanghaï et Sydney », écrit la plus haute juridiction administrative dans l’article 1er de sa décision.
Emmanuel Macron s’était défendu de tout « copinage ».
Ces 22 postes étaient auparavant dévolus au personnel sous statut des agents diplomatiques et consulaires et la nomination d’un proche du président de la République, non diplomate, au poste prestigieux de Los Angeles avait suscité de vives critiques. Interrogé sur la question, Emmanuel Macron avait déclaré : « Il n’y a chez moi aucun copinage pour services rendus ».
Un roman de Besson raconte l’ascension d’Emmanuel Macron. Réputé proche du couple présidentiel, Philippe Besson, également scénariste, est l’auteur d’une vingtaine de romans dont l’un, intitulé Un personnage de roman, narre la conquête de l’Élysée par Emmanuel Macron, dont il a suivi la campagne en tant que témoin privilégié. La CFDT avait réagi à la publication de ce décret, en date du 3 août, publié le 4, par un communiqué titré de la question : « Une réforme au service d’intérêts particuliers ? »
L’éditeur de Philippe Besson, Julliard, avait fait savoir au mois de septembre qu’il attendrait l’issue du recours avant de se rendre dans la ville américaine pour prendre le poste qui avait, en son temps, été occupé par l’écrivain Romain Gary.
La rédaction avec l’AFP