14 milliards d’euros de masques importés.

14 milliards d’euros de masques importés.

Le masque facial s’est imposé au sein de l’Union européenne comme l’objet de lutte contre l’épidémie de coronavirus. Auparavant porté par les professionnels de la santé, il l’est depuis plusieurs mois par un nombre croissant de citoyens. 

1800% d’augmentation

La demande en masques est avant tout satisfaite à travers des importations. Celles-ci sont variables en fonction des États membres en raison de leur poids démographiques et de leurs pratiques différents. En comparant le premier semestre 2019 au premier semestre 2020, la valeur des importations de masques faciaux a évidemment fortement progressé. Elle est passée de 800 millions d’euros à 14 milliards d’euros, soit une augmentation de 1800 %. 

Luxembourg, Belgique, Allemagne, France, le quatuor des masques

Avec une politique gouvernementale de distribution nationale de masques faciaux, Le Luxembourg a de loin les importations de masques faciaux par habitant les plus élevées avec 121 euros par personne. La Belgique, l’Allemagne et la France étaient les seuls autres pays à avoir des importations supérieures à 50 euros par personne. La Belgique et la France ont imposé le masque assez rapidement au sein des lieux publics. Les autorités allemandes le préconisant vivement. En revanche, les importations étaient inférieures à 10 euros par personne à Chypre, en Pologne, en Suède, en Croatie, en Grèce et en Bulgarie. Ces pays ont été soit moins affectés par la première vague soit ont opté pour des politiques moins contraignantes comme en Suède. 

La Chine a fourni 92 % des masques faciaux à l’Union européenne au premier semestre 2020, en hausse de 30 points de pourcentage par rapport au premier semestre 2019. À l’exception de Hong Kong, les six autres principaux partenaires d’importation de l’Union pour les masques ont tous perdu des parts de marché. Au premier semestre, seuls le Vietnam et Hong Kong ont fourni plus de 1 % du total des importations de masques faciaux. Le Royaume-Uni, la Turquie et la Tunisie représentaient tous une part de marché de 0,7 %.

Auteur/Autrice

  • Philippe Crevel est un spécialiste des questions macroéconomiques. Fondateur de la société d’études et de stratégies économiques, Lorello Ecodata, il dirige, par ailleurs, le Cercle de l’Epargne qui est un centre d’études et d’information consacré à l’épargne et à la retraite en plus d'être notre spécialiste économie.

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